Rendant son verdict concernant plusieurs proches du président déchu Zine El Abidine Ben Ali, soupçonnés de détournement de fonds publics, la Justice Européenne a annulé, mardi 28 mai 2013, toutes les sanctions prises contre eux.
Parmi les acquittés, figurent les gendres de Ben Ali : Mohamed Sakher El-Materi et Slim Chiboub. Et Belhassen Trabelsi, son beau-frère.
Inculpés en janvier 2011, par l’UE qui avait jugé nécessaire de geler leurs avoirs tout en arguant qu’ils étaient « responsables du détournement de fonds publics tunisiens ». Leurs effets seront maintenus « jusqu’à l’expiration du délai d’un éventuel pourvoi ».
Serait-ce un manque de considération européenne face au dossier tunisien ? Ou encore une ingérence du gouvernement tunisien ? Jusqu’ici la coordination de la Commission nationale de restitution des fonds et avoirs mal-acquis, existant à l’étranger, ne fait pas son boulot. Tandis que les hommes politiques en Tunisie sont pris par leurs divergences, les objectifs de la Révolution se perdent dans les coulisses de l’Union Européenne.