A peine créé, le crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE), lancé par le gouvernement, devait permettre de relancer l’activité. Grâce au CICE, les PME sont censées voir leurs coûts salariaux baisser, en récupérant sous forme d’impôts en moins à payer 4 % de leur masse salariale. Mais beaucoup de ces petites entreprises subissent le chantage de leurs clients…
Guillaume Cairou, PDG de Didaxis, une entreprise de portage salarial implantée dans toute la France dénonce « C’est ni plus ni moins que du vol ! » . Il déclare qu’un de ses clients lui a demandé de lui restituer une partie des sommes qu’il avait économisées grâce au crédit d’impôt compétitivité emploi« Je n’ai pas créé mon entreprise pour me faire racketter, mais d’un autre côté, je n’ai pas le choix, je dois me soumettre à leurs conditions ».
Pierre Pelouzet, médiateur inter-entreprise, en charge de ce genre de dossiers, explique « On est dans le rapport de force ». Ajoutant « Le risque, c’est de perdre son client, et c’est là-dessus que beaucoup de grandes entreprises jouent ». Résultat : les sous-traitants doivent souvent avaler des couleuvres pour conserver un client majeur.
Dans les couloirs du ministère des Finances, on affirme qu’une riposte serait à l’étude et que des sanctions seraient envisagées.