Dans la nuit du 15 Juin dernier, 2h après le lancement d’un ultimatum d’Erdogan aux occupants du Parc Gezi, pour déloger les protestataires présents depuis plus de deux semaines près de la place Taksim, la police est violemment intervenue .
Les policiers ont fait usage de grandes quantités de gaz lacrymogènes et des canons à eau, et ont même attaqué hôtels et hôpitaux qui recevaient des blessés. Selon les photos et les témoignages, on pourrait penser qu’il n’y avait pas que de l’eau pressurisée qui était lancée sur les manifestants.
en effet, l’association des médecins de Turquie confirmait peu de temps après dans un communiqué l’utilisation de produits chimiques dilués dans les canons à eau. Y aura-t-il une enquête ? Y’a t’il eu comme en Syrie une ligne rouge franchie ?
Un étudiant d’Istanbul témoigne: « La nuit dernière, mes amis un père et son fils de 13 ans, ainsi que des milliers d’autres personnes ont été la cible de gaz et de canons à eau. Ils avaient des brûlures sur le dos et des jambes et sous l’effet des gaz lacrymogènes, ils suffoquaient et crachaient du sang. C’est une guerre chimique du gouvernement contre son propre peuple. Il n y a pas de mot pour cette terreur, pas de mots pour exprimer cette tyrannie. Les milliers de personnes qui ont été touchées la nuit passée et celle d’avant auront probablement de graves séquelles sur leur santé au long ou court terme. »