L’alerte est à son niveau maximal dans l’Aube sur le front des inondations, la situation inquiète les autorités parisiennes. Et pour cause : « tous les lacs utilisés comme réservoir pour réguler le niveau du fleuve qui traverse la capitale sont arrivés à saturation dans la nuit de mardi à mercredi. Cela n’était jamais arrivé auparavant. »
Amélie Astruc de l’établissement territorial public de bassin souligne « On peut dire qu’on est sur un événement historique ». Elle ajoute « On a agi sur les premiers jours de cet épisode de crues jusques maximum de nos possibilités ». Mais, désormais, « on ne peut plus rien faire, on n’a plus d’action sur les débits qui s’écoulent en rivière », reconnaît-elle.
Pour le moment, la situation n’a rien de dramatique. Le niveau de la Seine devrait rester au dessous de 4 mètres, bien loin du record de 8,62 m enregistré lors de la crue de 1910. Toutefois, par mesure de précaution, les voies sur berges parisiennes seront fermées mercredi, 8 mai, soir.
Un scénario catastrophe envisagé : le général Serge Garrigues, chargé de la zone de défense et de sécurité de Paris prévient « On a une épée de Damoclès au dessus de nous ». Il souligne « On sait qu’elle va nous arriver. Les conséquences directes seront alors lourdes avec 140 km de métro impraticables et trois gares fermées« .
Sans compter le désastre économique qu’une telle crue pourrait générer sur toute l’Ile-de-France. Serge Garrigues assure « 70.000 entreprises seraient touchées, causant la destruction de 600.000 emplois ».
Ce scénario catastrophe pourrait cependant être atténué par le plan de crise échafaudé par les autorités pour faire face à cette éventualité et prévoyant, notamment, la mobilisation de 3.500 soldats.