Iran : finie l’ère Ahmedinejad

La course pour les présidentielles s’est ouverte ce vendredi en Iran, mais le climat politique est toujours aussi morose. Certes, parmi les huit candidats qui avaient obtenu l’aval des redoutables Gardiens de la révolution, il n’en reste plus que six. Deux d’entre eux ont préféré jeter l’éponge avant le combat sans que l’on sache vraiment s’il s’agit d’un abandon technique ou tactique.

Quelques différences séparent les impétrants parmi lesquels certains se disent conservateurs, d’autres modérés et d’autres encore réformateurs. Mais dans le fond, tous ne pensent l’avenir de l’Iran qu’au travers de la ­République islamique. Pourtant, depuis la révolution iranienne, plusieurs présidents sont passés, assurant leur bail par ce qui est autorisé. Et pourtant, rien n’a fondamentalement changé même si, au temps par exemple du réformateur Mohammad Khatami, l’étau idéologico-­religieux s’était en partie desserré.

Durant cette campagne, qui s’est déroulée sans grande surprise, les candidats, conscients des préoccupations économiques et sociales des Iraniens, ont pratiquement tous tapé sur le président sortant, Mahmoud Ahmadinejad, qui, après deux mandats, ne peut plus se présenter. L’inflation atteint 30 % par an, les revenus pétroliers ont quasiment diminué de moitié en 2012, et les banques iraniennes sont en grande partie coupées des circuits financiers internationaux, ce qui perturbe les échanges commerciaux.

Pour Ali Khamenei, guide suprême et véritable patron du pays, le but c’est de placer un de ses proches à la présidence et éviter de se trouver confronter à un soulèvement comparable à celui qui avait suivi l’élection ­d’Ahmadinejad en 2009.

Auteur de l’article : Anas.T

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.