Dans une interview accordée à la presse allemande, l’Allgemeine Zeitung Frankfurte, Ali Laaraydh, le Chef du gouvernement provisoire a déclaré que « la Tunisie a été pendant une période en guerre contre la religion du peuple, et qu’il y en a encore ceux qui veulent un Etat pareil au précédent ». Il a en outre affirmé « j’ai milité non pas pour un Etat théocratique, mais plutôt pour un Etat qui ne soit contre la religion, parce que s’il l’est, il deviendra de facto contre la Société ».
Le premier ministre a affirmé que les aspirations du peuple tunisien dépassent celles de vivre dans un Etat religieux ou dans Etat contre la Religion et que ce peuple tend à vivre dans la modernité.
Quant à la Constitution, le Chef du gouvernement n’a pas caché son optimisme pour que tous les travaux puissent être clôturer au mois de juillet prochain tout en signalant que les divergences sont l’essence de la richesse.
Il espère également que le déroulement des élections présidentielles et législatives se fasse avant la fin de cette année et dès l’achèvement des travaux de la Constituante.
En ce qui concerne l’expérience turque et celle de l’AKP comme modèle à suivre, Ali Laaraydh a confié « qu’aux lendemains de la Révolution, nous avons sondé les pays qui ont réussi leurs révolutions contre les dictatures et leur transitions démocratique avec un succès de la justice transitionnelle, entre autres les expériences allemande, polonaise et sud-africaine. Mais pour nous, il n’existe pas une expérience exemplaire à reproduire, on se contente de s’inspirer de chaque expérience ».
