Rached Ghannouchi

Tunisie: De la « Révolution » à l’excision de filles

Le parti islamiste Ennahdha au pouvoir en Tunisie a souligné vendredi qu’il était contre l’excision des filles alors que l’un de ses dirigeants l’avait qualifiée, selon un quotidien arabophone, d’opération de chirurgie esthétique.

Rached Ghannouchi : Leader du Mouvement Ennahdha
Rached Ghannouchi : Leader d’Ennahdha

Nous n’approuvons guère l’excision des filles qui n’est ni une position d’Ennahdha ou de la religion et ne fait pas partie de notre culture en Tunisie, a précisé à la presse Rached Ghannouchi, chef de ce parti vainqueur des premières élections libres en Tunisie.

Quiconque approuve l’excision ne saurait demeurer parmi nos rangs, a-t-il ajouté.

Une déclaration à la presse d’un responsable du mouvement Ennahda Habib Ellouz, également député à l’Assemblée nationale constituante (ANC), sur l’excision, avait fait scandale en Tunisie.

Dans les régions (d’Afrique) où il fait chaud, les gens sont contraints d’exciser les filles à titre de thérapie car dans ces régions, les clitoris sont trop grands et gênent l’époux, avait-il dit, selon le journal arabophone le Maghreb publié dimanche.

Habib Ellouz
Habib Ellouze

Selon la même source, M. Ellouz a précisé qu’on excise ce qu’il y a en plus, mais ce n’est pas vrai que l’excision supprime le plaisir chez les femmes, c’est l’Occident qui a exagéré le sujet. L’excision est une opération esthétique pour la femme.

M. Ellouz avait accusé le journal d’avoir déformé ses déclarations. La journaliste m’a imputé des propos que je n’ai pas dits, avait-il assuré.

Il est certain que les propos (M. Ellouz) ont été sortis de leur contexte, a souligné le chef d’Ennahda lors d’une conférence de presse à cité Ettadhamen, un quartier populaire, près de Tunis.

Ennahda, qui dirige le gouvernement tunisien, est régulièrement accusé d’orchestrer une islamisation rampante de la société et d’avoir pour objectif de limiter les droits des femmes, ce que le mouvement dément.

Selon l’Organisation internationale des migrations (OIM), les mutilations génitales féminines concernent entre 100 et 140 millions de filles et de femmes à travers le monde, principalement en Afrique.

Auteur de l’article : La Rédaction

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