On a jamais si bien dit que le jugement de notre époque s’adapte difficilement à la compréhension des événements historiques concernant les nombreux conclaves de la papauté de l’Église catholique romaine. On y retrouve des excommunications à répétitions, de la simonie, des enfants naturels nés de certains papes, de la corruption, du chantage, des complots et des manigances éhontées; une église sans pape, trois papes qui se croient légitimement élus revendiquant la conduite de l’Église, on proteste, on conteste, le conclave dépose certains papes, d’autres se démettent de la lourdeur de leur tâche, d’autres fuient tout bêtement par peur de représailles ou par incapacité et pour conclure un schisme qui devait transporter le siège de la papauté en France (Avignon)pour au moins 40 ans. Bref, une désorganisation complète du pouvoir à la fois temporel et spirituel dans la tourmente politique et civile des XIV et du XV siècles.
On se perd en conjoncture pour réformer les rouages de cette Église qui n’en fini plus de s’empêtrer dans le temporel, dans les affaires de l’état ou la manière d’encadrer les conciles, de bannir les rois ou de s’en faire des amis bienveillants. Le Moyen –Age m’est apparu comme une époque de tiraillement dont les bases avaient souvent des odeurs de corruption et de laxisme et souvent trouée de sévérités brutales et sauvages. L’Église est une affaire de pouvoir, une institution temporelle avant même d’être spirituelle mais on persiste à nous faire croire que le pape est infaillible en matière de foi ou de dogmes. Comment peut-on vraisemblablement penser que le pape acquiert une sainteté subite, une infaillibilité donnée parce accompagnée par le Christ lui-même depuis Pierre le premier apôtre de Jésus alors que les comportements moraux de ces papes qui ont dirigé le monde hurlent par les faits, le contraire. Ont-ils été moins saints et honorables dans les siècles précédents et plus saints de nos jours ? J’en doute !
Benoit XI
Nous voici en 1303 avec la mort du pape Boniface VIII dans un climat civil d’anarchie sociale et politique. Celui-là même qui se mit à dos Philippe le Bel roi de France, prônant la supériorité des papes sur les rois et dont les conflits exacerbaient la royauté française. Son successeur est le cardinal Nicolas Boccasini qui prit le nom de Benoit XI. Il révoque l’excommunication de deux cardinaux du pape précédent sans leur remettre leurs biens confisqués, quelle justice ! Furieux, les deux cardinaux de Colonna reviendront plus tard à la charge. On fait et on défait les actions précédentes du pape à des fins politiques bien sûr! Dans l’insécurité d’une situation intenable, Benoit XII craque et abandonne le pontificat à Rome pour se réfugier en itinérance. IL mourra à Pérouse d’une manière suspecte en 1304 après un règne de neuf mois.
Clément V
Le conclave se réunit à nouveau pour se donner une nouvelle tête dirigeante, mais Les factions diverses s’affrontent et se chamaillent pour le stricte pouvoir et rien ne se décide pour se donner un nouveau pape. Lors des pourparlers, on arrive à une entente inespérée; on pense à un certain Bertrand de Got, archevêque de Bordeaux surtout qu’il est en excellent terme avec le caractère intransigeant de Philippe le Bel roi de France avec lequel le précédant pape eut de sérieux déboires. Il sera donc choisi et intronisé à Lyon en 1305 sous le non Clément V. De retour à Rome ou la guerre civile sévit on lui rendant la vie intenable, il revient en France et s’installe temporairement dans le Comtat de Venaissin à Carpentras et implante tous les services administratifs de l’Église. Ce comtat enclavé en France existe encore aujourd’hui et appartient à l’église depuis le XII siècle, il était donc normal que le pape s’y retrouve, le temps que le climat social anarchique de Rome se résorbe. Cette décision de gouverner l’Église en dehors du Vatican, encourageront d’autres volontés à poursuivre cette stratégie (à développer Avignon) qui deviendra le fameux site du Palais des Papes en France. Le principal rôle de Clément V fut de renforcer les règles et procédure des conclaves. Il meurt en 1314 pendant qu’il tentait de rejoindre son pays natal, histoire de changer d’air puis qu’il était gravement malade (Gard, Gironde).
Jean XXII
A bien y regarder, la longueur des conclaves et le choix d’un nouveau pape ne dépendait guère des qualités ou du degré de sainteté d’un cardinal à couronner mais de la crainte et de l’influence des souverains vis-à-vis du pontife ou du pontificat en place ou à venir. Donc un simple moine aurait pu l’affaire, s’il était aimé de la France ou de l’Espagne etc. Il fallait naviguer dans le courant des puissances, savoir leur plaire sans trop bousculer les événements.
Le conclave s’ouvre en 1314 dans une sorte d’anarchie lui aussi. Les cardinaux italiens se concoctent en front commun pour élire un pape italien afin de ramener la papauté à Rome, d’autres s’objectent et pendant trois mois, le nouveau pape se fera attendre. Les habitants de Carpatas n’arrivent plus à pourvoir aux besoins domestiques des cardinaux qui se laissent entretenir par le peuple en se prélassant dans l’aisance de leur supériorité vis -avis du peuple. Exacerbé le peuple en révolte pille les banques pontificales et donne l’assaut au conclave; les cardinaux effrayés détalent dans la nature et se cachent. On n’a toujours pas de pape élu ! Las de cette église sans pape depuis deux ans, Philippe comte de Poitier emprisonne les cardinaux dans le couvent de Lyon (lieu de rencontre du conclave) et leur ordonne d’élire un pape sous la menace d’y rester si l’ombre d’un pape ne voit pas le jour; c’est au bout de 6 mois que le nouvel élu Jacques Duèse poussé par la cour de France, deviendra le pape Jean XXII et s’établira à Avignon. De ses œuvres on retiendra l’enrichissement de l’Église par la réforme de la fiscalité pontificale, l’élargissement des pouvoirs donnés à l’Inquisition afin de réprimer la sorcellerie et l’agrandissement de la défense du palais épiscopale d’Avignon.
« Le troisième fils de Philippe le Bel, après la mort de son frère Philippe, considérant que son Trésor est par trop vide, il n’hésite pas à poursuivre la politique de son père et fait expulser les juifs de France afin de récupérer leurs biens.» Ces persécutions à l’encontre des Juifs ne datent pas d’hier. «Jean XXII trouve la mesure excellente et pour ne pas être en reste, il fait de même avec les juifs d’Avignon. Pour parfaire l’expulsion, le pape juge utile et nécessaire de faire jeter à bas leurs synagogues» (Wikipedia.fr) Il s’éteint en 1334 à l’âge de 90 ans après 18 ans de règne en Avignon. C’est ce pape qui sema une controverse sans précédente concernant une vision béatifique qu’il aurait eu à savoir : que les âmes des justes décédées ne contemplent dieu (dans son essence) qu’après la résurrection des corps, jetant du même coup les damnés aux enfers qu’après cet événement. Au seuil de la mort, il se rétracte devant ses cardinaux pour cette errance doctrinale.
Ici, on peut se demander si le pape dans ses arguments d’autorité peut errer et mettre sérieusement en doute la supposé infaillibilité du pape promulguée ultérieurement en lors du premier concile de Vatican en 1870 et réaffirmé en 1964 par le Concile de Vatican II (Lumen gentium) en matière de foi et de morale…
Benoit XII
Celui-ci est un savant théologien, Jacques Fournier, un pourfendeur d’hérétiques qui semait la terreur et plus est, avait songé de retourner à Rome. Il était le spécialiste des procès d’hérésies. Il se désiste craignant une offensive de la part de Louis de Bavière (roi des romains puis empereur romain germanique) que le pape précédent avait excommunié puisqu’il a fait élire un antipape à Rome en la personne de Nicolas V. Benoit XII resta à Avignon et se fera construire un palais digne de son rang. Il meurt en 1342.
Clément VI
Encore un autre conclave. On doit à Clément VI (Pierre Roger) le renforcement des procédures concernant les conclaves et spécialement celle-ci: les cardinaux excommuniés peuvent se joindre au conclave et voter, (Le mot vient du latin ecclésiastique ex-communicare, mettre hors de la communauté.) Quelle aberration ! Si le pape précédent avait été rigide et sévère lors des conclaves, Clément VI avait allégé les rigueurs d’hébergements et de nourriture des cardinaux à leur grand plaisir. Clément VI meure en Avignon en 1314 et donc, le prochain conclave doit se tenir à Avignon, (lieu de la mort du pape) au grand désespoir grandissant des Romains qui semblent craindre que le Saint Siège se déplace définitivement en France en rupture de tradition. On imagine mal un Vatican à la française ! Toutefois, une série de papes y seront élus et y planteront leurs racines. Clément VI achètera Avignon (par une somme colossale) à la reine Jeanne qui deviendra propriété pontificale comme le Comtat Venaissin. Du même coup, le pape lui donnera l’absolution sur les étranges rumeurs concernant sa personne pour le meurtre de son mari tout en lui assurant une aide financière contre l’envahissement de son cousin hongrois. Clément VI était un fin diplomate, habile en politique et un juriste aguerri. Son règne fastueux allait le faire surnommer Clément VI : le Magnifique. Le banquet de son couronnement auquel assistaient les princes de sang et de nombreux convives (environ 5,000 personnes) démontrait de toute évidence qu’il aimait la richesse et le luxe dans lequel il vivait.
Innocent VI
Le prochain Conclave va élire un pape âgé et de mauvaise santé. Il va rejeter le compromis fait au Sacré Collège de son prédécesseur au grand désespoir des cardinaux dont les avantages furent très appréciés. Il fait figure de pape réformateur de la procédure électorale et condamnera les promesses faites avant et après le Conclave (pots de vin courant dans les conclaves) afin de favoriser l’élection d’un pape sans autres manigances. En effet, les cardinaux avaient écrit un compromis de 12 articles que tous jurèrent de respecter si l’un deux devait être couronné pape. Manifestement, les cardinaux se donnaient une licence sur l’autorité unilatérale du pape lui-même, surtout en terme de biens à partager (art.5) et de liberté d’expression lors des sollicitations papales que celui-ci pouvait interrompre à tout moment (art.10) Une fois élu pape, Innocent VI annula les 12 articles et les déclara illégaux, rien de moins ! C’est un pape d’Avignon qui régnera dans un climat de guerre, de discordes et de crimes malgré ses efforts de pacification. Il meurt en 1362.
Urbain V
En 1362, le conclave s’ouvre dans la division la plus totale du pape à élire. Hugues Roger est le frère du défunt pape Clément VI et introduit par lui pour venir grossir les rangs des cardinaux français contre les italiens. De la pure politique ! Il étant normal de favoriser financièrement ou permettre la nomination religieuse d’un neveu ou d’un frère de sa famille pour s’assurer de son appui lors des élections pontificales ou pour surveiller la bonne gestion du pontificat (bénéfices personnels largement octroyés.)
Hugues Roger était moine et non intéressé par la charge du pontificat. Clément VI (son défunt frère) le consacre évêque de Tulle et une semaine plus tard, il devient cardinal-prêtre pour son grand mérite disait-on. Et ce mérite s’agrandissait de jour en jour par des achats somptueux : domaine, palais etc. Malgré cette candidature affichée, Hugues Roger refusa le Pontificat. Il avait déjà acquis toute sa richesse ! Un deuxième tour électoral démarra aussitôt pour trouver un autre candidat et toujours, il y avait de bonnes raisons politiques pour ne pas élire tel ou tel cardinal. On se mit d’accord pour un abbé et cette fois –ci, un bénédictin de la cathédrale Saint-Victor de Marseille : Guillaume Grimaud. Le pauvre homme ignorait tout de sa récente nomination puisqu’il était en Florence. Malgré toutes les objections du Sacré Collège, il tenta de réinstaller la papauté à Rome mais l’agitation civile italienne était telle que malgré les supplications des romains, il rentra malade à Avignon et mourut en 1370.
Urbain VI (Bartolemeo Priganno pape de Rome)
Et nous voila plongé dans un autre conclave. Celui-ci est déterminant! C’est une élection lamentable parsemée de bouffonnerie. Une comédie humaine comme on en voit peu ! Afin de calmer une foule de plus en plus menaçante, on suggère un prélat italien absent et étranger au Sacré Collège, un certain archevêque de Bari, Bartolomeo Prognagno dont il fallait demander son assentiment pour le couronner pape puisqu’il était absent du Vatican. Le tumulte des italiens clamaient toujours furieusement l’élection d’un pape romain et non français. Devant la peur du Sacré Collège d’un possible pillage de leurs biens, les cardinaux supplièrent le vieux cardinal Thebaldoschi, impotent et vieux de se prêter momentanément à une sorte de comédie pour calmer la foule. Malgré ses protestations, on s’empara de lui de force en lui mettant sur la tête une mitre blanche de pape, on jeta une chape rouge sur les épaules et on le hissa sur l’autel pour une fausse cérémonie sous ses cris de protestations. Pendant ce temps, le nouvel élu validé par son élection, l’archêque de Bari entrait finalement au Vatican. La mystification honteuse dont fut l’objet l’impotent cardinal Thebaldoschi redoubla la crainte des cardinaux du Sacré Collège qui détalèrent pour certains, hors de la ville et pour d’autres, se barricadèrent pour se mettre à l’abri. Peut de temps après, la consternation totale suivi d’une contestation générale marqua le règne de l’archevêque de Bari officiellement couronné en 1378 sous le nom d’Urbain XIII : hélas! Ils avaient élu un pape dictateur férocement accroché au pouvoir. Il fallait le déposer mais comment faire !
En effet, Urbain VI est un pape autoritaire voir même intraitable et rudoie les cardinaux quelques mois plus tard après son élection ! On invoque les raisons suivantes : le pouvoir lui monte à la tête, on le déclare inapte et souffrant de maladie mentale. Il se rend tellement odieux envers les cardinaux que le Sacré Collège décide de le déposer six mois plus tard pour élire un pape avignonnais : Clément VII.
Et nous voici en plein drame ! Ce jeu de la chaise papale sera responsable du Grand Schisme d’Occident puisque deux papes élus revendiquent le pouvoir du trône de Saint-Pierre. Les têtes couronnées d’Italie, une partie de l’Allemagne, L’Angleterre, la Hongrie, la Pologne, le Danemark, la Suède et la Norvège appuient L’élection légitime d’Urbain VI par le conclave sans l’ombre d’une contestation. Avignon couronnera pour sa part leur propre pape, l’affaire se complique et prend des tournures incontrôlables.
Clément VII (Pierre Roger, pape d’Avignon)
Évidemment, soutenu par la France et ses alliés : l’Écosse, l’Espagne et le Royaume de Naples, Clément VII s’installe à Avignon. Il entreprendra des hostilités féroces contre Urbain VI qui perdra ses meilleurs soutiens civils. Clément VII est si tyrannique et paranoïaque que ses cardinaux ont peur et songe à le remplacer lui aussi. Devant ce fait, Clément VII n’hésite pas à faire torturer ses propres cardinaux et en faire disparaitre quelques uns comme par hasard. Il mourra en 1394 au grand soulagement de tous.
On a toujours la même problématique : Urbain VI est à Rome et Clément VII est à Avignon, les deux s’excommunient mutuellement entre- eux, leur cour et les cardinaux à leur suite en se proclamant le vrai pape. Lorsque la mort éteint le pape résidant D’Avignon, les cardinaux de part et d’autres loin de se rallier au pape de Rome, iront en conclave pour élire un autre pape. Une guerre de pouvoir qui s’étendra pour plus de 40 ans, un vaudeville qui laisse à L’église Catholique un goût amer de désordre et d’anarchie. Les historiens discutent encore sur la légitimité de l’un et de l’autre. Quoiqu’il en soit, la guerre des papes se poursuit. Urbain VI abandonné de tous recrute un nouveau Sacré Collège de 29 cardinaux; il ne fut pas plus tendre avec eux puisqu’il soupçonnera un complot (6 cardinaux) contre sa personne et dans sa cruauté les mettra aux fers. Ils furent torturés et assassinés, les autres prirent la fuite devant ce pape dément. Plus tard en 1389, sa mort est si peu naturelle qu’on pense inopinément à un empoisonnement. Suivra à Rome L’élection de Benoit XIII
Benoit XIII, pape d’Avignon
Ce pape intraitable, successeur de Clément VII, bannira le pape de Rome Boniface IX lui aussi comme étant l’intrus au pouvoir de la papauté romaine. Et la saga des papes continue !
Boniface IX (Pierre Tomacelli, pape de Rome)
En remontant le temps, Urbain VI décédé, (Avignon) le conclave se réunit afin d’élire Pierre Tomacelli, le futur Boniface IX pape de Rome alors que son rival se nomme Benoit XIII à Avignon. Les empires souhaitent encore une fois le ralliement au pape de Rome qu’ils reconnaissent comme étant légitime mais Boniface XI inflige une excommunication au pape d’Avignon. La situation complexe ne faisait que qu’empirer puisque Boniface XI se montra intraitable lui aussi en aggravant le schisme de l’Église. Boniface XI n’acceptera aucun compromis, il meurt en 1404.
Innocent III de Rome
De Boniface XI ( Rome ) décédé en 1404 on précède à l’élection du cardinal Migliorati, sous le nom D’Innocent VII qui s’était engagé avant son élection de se livrer à des pourparler avec le pape d’Avignon, afin de refaire l’unité de l’Église. L’un devait renoncer à la tiare au profit de l’autre pour le bien de l’Église. Après son élection à Rome, bien sûr ! Il éluda la question autant que possible en prétextant que le schisme de l’Église ne le concernait en rien. Il meurt à Rome en 1406 après un règne aussi court qu’improductif et l’Église est toujours en situation déchirée.
La course folle des papes
Encore une fois, on pensait que la mort de l’un des deux papes aurait rallié l’autre. Ce fut hors de question ! La mort du pape d’Innocent III enchaina un nouveau conclave et on voit apparaitre un nouveau pape à Rome : le cardinal Ange Correr qui prit le nom de Grégoire XII mais préalablement on avait réitéré la promesse de tous les cardinaux présents à savoir que la voie de cession, ce qui signifie la démission des deux papes et un ralliement obligatoire à l’autre partie dans une nouvelle élection. De cette histoire, Il faudra comprendre que le pape D’Avignon n’y tenait guère. Après des négociations répétées, après avoir fixé un rendez-vous, la résultante fut un échec lamentable ! Il ne restait qu’une solution : convoquer un Concile afin de rétablir l’unité de la chrétienté. La surprise fut énorme ! En effet, 3 conciles furent convoqués par la différente autorité rien de moins !
Deux papes qui se pensent légitimes et un troisième qui fut élu lors du Concile de Pise (Alexandre V) ce qui est illégal au départ. Mais il fallait bien s’en sortir. Alexandre V pape de Rome meurt à Bologne et le conclave se réunit à cet endroit pour élire le fameux Baldassarre Cossa, le futur Jean XXIII dont les rumeurs lui laissent une réputation d’ambitieux sans limite, achat de conscience etc. Difficile à prouver ! Sauf les deux enfants nés du cardinal Cossa (Jean XXIII) confirmés pas son prédécesseur Alexandre V. C’est encore Jean XXIII qui convoqua le concile de Constance afin de compléter celui de Pise. IL semble que ce pape, victime du Concile de Constance se serait tout bêtement enfui et par conséquent déposé par l’Église en 1415.
Pour conclure :
- Grégoire XII de Rome abdiqua volontairement son droit à la papauté, par la suite, la déchéance du pape Benoit XIII (Avignon) fut prononcée en 1417 et finalement, Jean XXIII était en fuite (Jean XXIII, déposé par le concile de Constance en 1415, est considéré comme un antipape par l’Église catholique romaine.)
- L’Église sans chef devra élire un autre pape….
Donc la question du dogme de l’infaillibilité du pape en matière de foi ou de morale du 1er concile du Vatican, 18 juillet 1870, était-il rétroactif aux papes du Moyen-âge et de leurs comportements scandaleux ? Notez qu’il s’agit de dogmes en matière de foi ou de morale irréformables par conséquent, inutile d’engager notre liberté de conscience dans nos questionnements, inutile l’intelligence et la raison humaine dans toutes nos conclusions personnelles. L’Église catholique dite universelle laisse à l’humanité aucune issue valable à la réflexion personnelle sauf : le devoir de l’obéissance bête et aveugle sanctionné encore aujourd’hui par des excommunications trop faciles.
De nos jours, Sa Sainteté le pape Benoît XVI , Joseph Alois Ratzinger, né le 16 avril 1927 en Allemagne est le 265e Souverain Pontife de l’Église catholique romaine, couronné le 19 avril 2005 pour succéder à Jean-Paul II.
Ref : Dossier secret des Conclaves, Paul Lessourd, Claude Paillat PUF, 1969, 360 p.
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2 commentaires sur “Dossiers secrets des conclaves des papes : Le grand Schisme d’Orient, la pagaille au pouvoir !”
alex
(2 août 2011 - 10h19)c est diadolique ;;;
christina_
(3 août 2011 - 3h28)Alex,
Ce n’est pas diabolique, c’est une lutte de pouvoir comme dans toutes les petites et les grandes institutions de ce monde ! Je dirais: où il y a de l’homme, il y a de l’hommmerie ! lol merci de ton commentaire ! 🙂