LE COMITÉ DES SANCTIONS DU CONSEIL DE SÉCURITÉ CONCERNANT LA RDC MET À JOUR LA LISTE DES PERSONNES VISÉES PAR L’INTERDICTION DE VOYAGER OU PAR LE GEL DES AVOIRS

NEW YORK, 18 avril 2013/African Press Organization (APO)/ — Le 12 avril 2013, le Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1533 (2004) concernant la République démocratique du Congo a approuvé les modifications apportées à la Liste des personnes et entités visées par l’interdiction de voyager et le gel des avoirs imposés aux paragraphes 13 et 15 de la résolution 1596 (2005), modifiés par le paragraphe 3 de la résolution 2078 (2012).

La Liste a été mise à jour comme suit:

Pour Thomas LUBANGA, dans la colonne « Passeport / éléments permettant l’identification », la phrase suivante a été ajoutée: « A été reconnu coupable par la CPI en mars 2012 et condamné à 14 ans de prison. A fait appel de la décision de la Cour ».

Pour Baudoin NGARUYE WA MYAMURO, dans la colonne « Date et lieu de naissance », a été ajouté: « 1er avril 1978, Bibwe, RDC ». Dans la colonne « Passeport / éléments permettant l’identification », les détails suivants ont été ajoutés: « Adresse actuelle: Rubavu / Mudende, Rwanda; Grade: Général de brigade; Est entré en République du Rwanda le 16/03/2013 à Gasizi / Rubavu ».

Pour Mathieu Chui NGUDJOLO, dans la colonne « Passeport / éléments permettant l’identification », les éléments suivants ont été ajoutés: « Acquitté par la CPI en décembre 2012 de toutes les charges à son encontre. Après sa libération, il a été placé en résidence surveillée par les autorités néerlandaises et a demandé l’asile aux Pays-Bas ».

Pour Floribert Ngabu NJABU, dans la colonne « Passeport / éléments permettant l’identification », les renseignements suivants ont été ajoutés: « A demandé l’asile aux Pays-Bas en mai 2011. En octobre 2012, un tribunal néerlandais lui a refusé l’asile; Le cas est actuellement en appel ».

Pour Jean-Marie Lugerero RUNIGA, le nom d’emprunt suivant a été ajouté: Jean-Marie Rugerero; ainsi que la « Date et lieu de naissance »: 9 septembre 1966, Bukavu, RDC. La colonne « Passeport / éléments permettant l’identification » a aussi été mise à jour, ajoutant les informations suivantes: « Adresse actuelle: Rubavu / Mudende, Rwanda; Président du M23; Est entré en République du Rwanda le 16 mars 2013 à Gasizi / Rubavu ».

Pour Bosco NTAGANDA, les détails ci-après ont été insérés dans la colonne « Passeport / éléments permettant l’identification »: « Est entré au Rwanda en mars 2013 et s’est volontairement constitué prisonnier auprès des officiels de la CPI à Kigali le 22 mars. A été transféré à la CPI à La Haye, où il a été informé des charges à son encontre lors d’une audience préliminaire le 26 mars ».

Pour Innocent ZIMURINDA, les renseignements ci-après ont été ajoutés dans la colonne « Date et lieu de naissance »: « 16 mars 1972, Masisi, RDC ». Dans la colonne « Passeport/éléments permettant l’identification », les détails suivants ont été ajoutés: « Adresse actuelle: Rubavu / Mudende, Rwanda; Commandant de brigade du M23; Grade: colonel; Entré en République du Rwanda le 16 mars 2013, à Gasizi/Rubavu ».

Le Comité continuera de mettre la Liste à jour périodiquement. La dernière version (datée du 12 avril 2013) se trouvera à l’adresse: http://www.un.org/ french/sc/committees/1533/pdf/list_french_new.pdf.

RDC – Allégations d’abus sexuels contre 4 personnes sous protection de la CPI / Toutes les mesures doivent être prises pour garantir une enquête effective et transparente

PARIS, France, 18 avril 2013/African Press Organization (APO)/ — La FIDH et ses organisations membres en République démocratique du Congo (RDC), l’ASADHO, le Groupe Lotus (GL) et la Ligue des Électeurs (LE), expriment leur vive préoccupation à la suite de la divulgation par la Cour pénale internationale d’informations faisant état d’allégations d’abus sexuels commis par un ancien membre du personnel en RDC à l’encontre de quatre personnes bénéficiant du programme de protection de la CPI dans le pays.

Selon le communiqué de presse publié par la CPI le 12 avril 2013, la Cour a ouvert une enquête interne au sujet de ces allégations et a pris des mesures afin de garantir la sécurité et le bien-être des personnes concernées.

Tout en reconnaissant la démarche positive adoptée par la CPI en rendant ces informations publiques, nos organisations font part de leur profonde inquiétude quant à ces allégations et rappellent l’impératif de transparence qui doit prévaloir dans la conduite de toute enquête. Dans sa communication, la CPI a insisté sur sa politique de tolérance zéro en matière d’abus sexuels.

« Il est inadmissible que de tels faits aient pu se produire. Nous exhortons la CPI, conformément à ses principes, à s’assurer qu’un soutien aux victimes soit accordé afin qu’elles obtiennent justice, des garanties de non répétition et, si ces faits sont avérés, réparation de l’institution et des juridictions nationales compétentes », a déclaré Patrick Baudouin, Président d’honneur de la FIDH.

« Dans un pays où les crimes sexuels sont commis à grande échelle, toutes les responsabilités, y compris institutionnelles, doivent être établies », a déclaré Dismas Kitenge, Président du Groupe Lotus. « La CPI doit tout mettre en œuvre afin que des enquêtes effectives, transparentes et indépendantes soient menées sur ces allégation très graves », a-t-il ajouté.

Nos organisations appellent la CPI à prendre toutes les mesures idoines pour que de tels faits ne se reproduisent plus jamais. « Il est de la responsabilité de la CPI de s’assurer que ses programmes de protection répondent aux normes les plus élevées en la matière », a déclaré Sylvain Lumu Mbaya, Secrétaire exécutif de la Ligue des électeurs. « Nous encourageons la CPI à procéder à un examen et un audit approfondis de son programme de protection », a-t-il ajouté.

« Les autorités congolaises doivent à présent veiller à ce que ces allégations fassent dûment l’objet d’enquêtes », a rappelé Jean-Claude Katende, Président de l’ASADHO. « Une bonne coopération entre les autorités congolaises et les représentants de la CPI est indispensable », a-t-il ajouté.

La FIDH et ses organisations membres en RDC appellent la CPI à garantir la plus grande transparence quant au déroulement mais également aux conclusions de l’enquête interne en cours.

République centrafricaine / La sécurité tarde à revenir dans un pays éprouvé / Bossangoa, ville morte

PARIS, France, 17 avril 2013/African Press Organization (APO)/ — Ce week-end, la République centrafricaine a été de nouveau le théâtre d’affrontements violents.

Dans la capitale Bangui mais également dans la région de Bossangoa, la population vit dans l’attente d’une stabilisation de la situation. En dépit de conditions de sécurité très précaires, ACF a mené une première évaluation dans cette zone. Premiers constats : près de la moitié des habitants de Bossangoa ont fui, les infrastructures de santé sont dans un état alarmant et les réserves en nourriture diminuent fortement.

La République centrafricaine (RCA) a beau avoir un gouvernement de transition, on est bien loin d’un retour à la normale dans le pays. Bossangoa, située à 600km au nord de Bangui, est aujourd’hui encore une ville morte : la moitié de la population (quelque 20 000 personnes sur 40 000) s’est réfugiée en brousse fin mars lors du passage des rebelles du Séléka en direction de Bangui ; aujourd’hui encore, la plupart des déplacés n’osent pas regagner Bossangoa, dans l’angoisse de représailles. Beaucoup vivent dans des conditions extrêmement précaires, soit dans des campements de fortune, soit dans des familles d’accueil qui doivent alors assumer la charge d’un nombre accru d’individus. Action contre la Faim, dont les locaux sur place ont été entièrement pillés, a mené une première évaluation auprès de la population afin d’identifier les besoins et reprendre au plus vite ses programmes.

Plus d’hôpital ni d’écoles…

A Bossangoa, l’ensemble des institutions de la ville ont été pillées et fermées. Le système sanitaire est dans un état catastrophique. L’hôpital public n’est plus fonctionnel. Aujourd’hui seules deux cliniques privées sont ouvertes et peuvent prendre en charge les malades, mais leurs stocks de médicaments vont cependant rapidement s’épuiser. Parallèlement, on constate une baisse du nombre de patients, les populations n’ayant plus suffisamment d’argent pour payer les consultations ; la revente de médicaments volés est en augmentation. Beaucoup de maladies hydriques, de blessures, de maux de ventre sont rapportés. On note aussi des situations d’hyper stress auprès d’une population traumatisée.

L’unité nutritionnelle thérapeutique (UNT) en charge du traitement des enfants sous-nutris appuyée par ACF a été également été pillée et manque de tout: de médicaments, de moustiquaires, de couvertures, tout comme d’un générateur pour le château d’eau. Au moment de la prise de la ville, 35 enfants étaient pris en charge à l’UNT. Ils sont aujourd’hui en brousse, comme la majorité des enfants de Bossangoa. L’absence d’accès aux soins pour les enfants est particulièrement inquiétante : habituellement, durant la période de soudure (période où les greniers sont vides, qui commence habituellement en mai, d’ici quelques semaines) on compte entre 80 à 100 enfants à l’UNT.

Des réserves alimentaires en diminution

La période actuelle est cruciale sur le plan agricole: c’est celle où les habitants préparent leurs champs pour les semis. Or, beaucoup de familles ont épuisé leurs stocks et ont commencé à consommer ou vendre leurs semences, risquant d’en manquer pour les semailles. Les marchés de la région, eux, sont diversement affectés : à Bossangoa, seul le marché Boro du quartier musulman fonctionne aujourd’hui. La disponibilité et la diversité des produits sont correctes mais les prix ont augmenté, limitant leur accès à une population démunie. Au marché hebdomadaire de Touiguidé, les prix n’ont pas augmenté mais la disponibilité et diversité des produits sont très limitées : on ne trouve quasiment que du manioc sur le marché.

Quelles perspectives ?

Alors que les populations n’ont plus de stocks et consomment leurs semences, on peut dès à présent prévoir que la prochaine période de soudure sera très difficile et la prochaine récolte faible. Si la situation humanitaire ne peut pas encore être qualifiée d’alarmante aujourd’hui, il y a un risque réel que les besoins alimentaires ne soient pas couverts pour la fin de l’année 2013 et que le nombre de cas de malnutrition augmentent, alors que les infrastructures de santé, sont, elles, presque totalement inopérantes.

Dans ce contexte, Action contre la Faim rappelle qu’il est essentiel que toutes les parties protègent l’accès des habitants aux soins et s’efforcent de permettre aux infrastructures de santé et organisations humanitaires de fonctionner. Enfin, alors que les populations sont aujourd’hui traumatisées, l’organisation appelle à la protection de tous les civils.

DES EXPERTS CHERCHENT A ASSURER UNE MEILLEURE PROMOTION DE L’EDUCATION DES GROUPES VULNERABLES

ABUJA, Nigeria, 17 avril 2013/African Press Organization (APO)/ — Une réunion d’experts sur l’éducation des filles et des autres enfants vulnérables dans l’espace CEDEAO a démarré ce mardi 16 avril 2013 à Banjul, en Gambie, dans l’optique de trouver les voies et moyens d’assurer une meilleure promotion de la scolarisation de ces groupes marginalisés.

La cérémonie de cette rencontre organisée par la Commission de la CEDEAO a été présidée par Mme Amie Kolleh Mbye, directrice de l’Education de base et secondaire de Gambie, représentant le ministre de tutelle, et du directeur de l’Education, de la Culture, des Sciences et de la Technologie de la Commission de la CEDEAO, Pr Abdoulaye Maga, ainsi que des représentants des partenaires internationaux.

Dans son allocution, prononcée au nom du président et de la commissaire en charge du Développement humain et du Genre de la Commission de la CEDEAO, le Pr Maga a tenu à réaffirmer la détermination de l’administration actuelle de l’organisation ouest-africaine à faire progresser l’éducation des filles et des autres groupes vulnérables.

«L’administration appuie les activités de la direction de l’Education et espère que la mise en œuvre du programme d’éducation de la CEDEAO aidera les Etats membres dans la réalisation des rêves et de la vision associés à leurs programmes», a-t-il ajouté. Il a rappelé la récente signature, par le président de la Commission, M. Kadré Désiré Ouédraogo, d’un protocole d’accord avec la fondation espagnole Mujeres por Africa.

Ce protocole a pour objectif principal de promouvoir l’égalité des sexes grâce au renforcement des capacités et à l’autonomisation des femmes dans toutes les sphères de la vie, a souligné le Pr Abdoulaye Maga, qui s’est par ailleurs dit convaincu que «les résultats de la réunion de Banjul orienteront efficacement nos activités futures dans le cadre de la promotion de l’éducation des filles et des autres groupes marginalisés» dans la sous-région.

La directrice de l’Education de base et secondaire de Gambie a abondé dans le même sens en insistant sur le grand pourcentage des filles déscolarisées ainsi que sur la grande complexité de cette question, que seule une coopération sous-régionale véritable et une approche multisectorielle au sein de la CEDEAO elle-même peuvent contribuer à résoudre.

Mme Amie Kolleh Mbye a souligné la nécessité d’intensifier les efforts en vue d’améliorer la qualité et la disponibilité de l’éducation pour tous. Elle a insisté sur les progrès importants accomplis en vue de la promotion de l’éducation des filles en Gambie, avant de se réjouir de l’engagement de la Commission de la CEDEAO pour la promotion de l’éducation des filles et des autres enfants vulnérables.

Outre une présentation sur l’état de mise en œuvre du programme de la CEDEAO sur l’éducation des filles, les participants à cette réunion de quatre jours auront droit à des communications en provenance de l’Unesco, de l’Unicef, du CIEFFA/UA (Centre international pour l’éducation des filles et des femmes en Afrique de l’Union africaine), du FAWE (Forum des éducatrices africaines) et de l’ANCEFA (Réseau africain de campagne pour l’éducation pour tous).

Ensuite, chacun des Etats membres de la CEDEAO fera une présentation sur ses propres réalisations dans le cadre de la poursuite des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), de la campagne en vue de l’Education pour tous (EPT) et de la mise en œuvre des programmes de l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA).

A noter que pour faire face à la détresse des jeunes filles, des femmes et des autres groupes vulnérables, la Commission de la CEDEAO est en train de conduire des approches multisectorielles telles que la Politique sur l’enfant et celle sur le harcèlement sexuel de la Division du genre, ainsi que la Politique sur la protection de l’enfant de la Division de la gestion des catastrophes.

CONSEIL DE PAIX ET DE SÉCURITÉ 366ÈME RÉUNION / COMMUNIQUÉ DE PRESSE SUR LA SITUATION EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (RCA)

ADDIS ABEBA, Ethiopie, 17 avril 2013/African Press Organization (APO)/ — Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), en sa 366ème réunion, tenue le 16

avril 2013, a suivi une communication de la Commission sur la situation en République centrafricaine (RCA). Le Conseil a également suivi les déclarations faites par les représentants du Tchad, pays assurant la présidence en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), l’Afrique du Sud, le Rwanda et le Secrétariat de la CEEAC. Le représentant du Togo a également pris part à la réunion.

Le Conseil a exprimé sa très grave préoccupation face aux exactions, viols, pillages et autres

violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire impliquant les éléments du groupe rebelle Séléka et générant des déplacements forcés croissants de la population civile tant à l’intérieur de la RCA qu’en direction des pays voisins, notamment le Cameroun, la République du Congo, la République démocratique du Congo et le Tchad. Le Conseil a lancé un appel en vue de la mobilisation d’une assistance humanitaire adéquate pour les populations concernées, et a exprimé son appréciation à tous les pays voisins accueillant des réfugiés centrafricains.

Le Conseil a souligné que cette situation, qui confirme les craintes exprimées à plusieurs reprises par l’UA quant aux risques liés à la reprise des hostilités et à l’entrée de la rébellion à

Bangui, appelle des mesures effectives de la part de tous les acteurs concernés pour la protection de la population civile et le respect des instruments internationaux pertinents. Le

Conseil a demandé à la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples de recueillir les informations les plus exhaustives possibles sur la situation et de lui soumettre un rapport sur la situation, dans un délai d’un mois. Le Conseil a également demandé aux partenaires de l’UA de contribuer effectivement aux efforts visant à assurer la protection de la population. Le Conseil a souligné que les dirigeants de la Séléka et les autres acteurs concernés seront tenus pénalement responsables des exactions et autres violations des droits de l’homme commises dans le pays.

Le Conseil a renouvelé son appréciation à la CEEAC, en particulier à son Président en exercice, le Président Idriss Déby Itno, et au Président de son Comité de Suivi sur la RCA, le Président Denis Sassou N’Guesso, pour leur engagement et leurs efforts sur la situation en RCA. A cet égard, le Conseil a pris acte des conclusions du Sommet extraordinaire de la CEEAC tenu à N’Djamena. Le Conseil a également noté avec satisfaction les efforts du Secrétariat des Nations unies, en particulier ceux de sa Représentante spéciale à Bangui.

Le Conseil a réitéré la ferme condamnation par l’UA du changement anticonstitutionnel que constitue la prise illégale et violente du pouvoir par la rébellion Séléka et a entériné la décision de la CEEAC stipulant que les dirigeants de la Séléka ne pourront pas participer aux élections à venir, conformément aux dispositions pertinentes de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, notamment celles qui interdisent aux auteurs d’un changement anticonstitutionnel d’occuper des positions dans les structures politiques de leur pays et de se présenter aux élections visant à restaurer l’ordre constitutionnel.

Le Conseil a noté avec une profonde préoccupation que les responsables de la rébellion ont agi au mépris des Accords de Libreville, des décisions des dirigeants de la région et des instruments pertinents de l’UA. Le Conseil a réitéré la centralité des Accords de Libreville dans tout effort visant à sortir de la crise actuelle, et a lancé un appel à toutes les parties prenantes centrafricaines pour qu’elles se conforment pleinement aux Accords de Libreville.

Le Conseil a réaffirmé toutes ses décisions antérieures sur la situation en RCA, ainsi que la détermination de l’UA à oeuvrer, en collaboration avec la CEEAC, les Nations unies et d’autres acteurs, au retour de l’ordre constitutionnel. Le Conseil attend avec intérêt les résultats du Sommet extraordinaire de la CEEAC prévu à N’Djaména, le 18 avril 2013.

Le Conseil a exhorté les partenaires de l’UA, y compris le Conseil de sécurité, l’Union européenne (UE) et les partenaires bilatéraux, à apporter leur plein soutien aux efforts en cours du continent visant à promouvoir l’état de droit, la démocratie, la bonne gouvernance et le respect des droits de l’homme en RCA.

Le Conseil a réaffirmé la contribution cruciale du contingent de l’Initiative de coopération régionale pour l’élimination de la LRA (ICR‐LRA) basée en RCA. A cet égard, le Conseil a exprimé sa profonde préoccupation quant à la sécurité de ce contingent et à l’impact de cette situation sur l’efficacité de la lutte contre la LRA, à la suite des informations faisant état de la demande du groupe rebelle Séléka en vue de son retrait.

Le Conseil a demandé à la Commission de le tenir régulièrement informé de l’évolution de la situation et d’assurer le suivi effectif de ses décisions sur la situation en RCA, en vue de faciliter leur mise en oeuvre scrupuleuse.

Dans l’intervalle, le Conseil a demandé à la Présidente de la Commission d’initier les consultations nécessaires avec toutes les parties prenantes concernées, notamment la CEEAC et d’autres acteurs africains, en vue de la mise en place d’un Groupe international de contact sur la situation en RCA, afin de mobiliser le soutien le plus large possible en faveur des efforts de l’Afrique visant à restaurer l’ordre constitutionnel sur la base des instruments pertinents de l’UA et à promouvoir durablement la paix, la sécurité, la stabilité et la bonne gouvernance en RCA.

Otages / Quai d’Orsay – Déclarations du porte-parole

PARIS, France, 17 avril 2013/African Press Organization (APO)/ — Quai d’Orsay – Déclarations du porte-parole

Q – Les sept otages français, membres d’une même famille, enlevés le 19 février au Cameroun, sont retenus depuis deux mois. Fin mars, le président Hollande a affirmé qu’il y avait des « preuves de vie » et qu’ils se trouvaient au Nigeria. Y a-t-il eu de nouveaux signaux depuis fin mars ? Que peut-on dire sur les possibilités d’obtenir leur libération?

R – Comme l’ont encore rappelé récemment le président de la République et le ministre des affaires étrangères, tous les services de l’État sont mobilisés et déterminés pour obtenir la libération de nos compatriotes retenus en otages.

Dans un souci d’efficacité et par respect pour les familles, nous maintenons la plus grande discrétion sur nos actions.

LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL APPELLE LES AUTORITÉS DE FAIT À RÉTABLIR L’ORDRE ET LA SÉCURITÉ PUBLIQUE ET À ASSURER LA PROTECTION DES CIVILS EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

NEW YORK, 17 avril 2013/African Press Organization (APO)/ — La déclaration suivante a été communiquée aujourd’hui par le Porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon:

Le Secrétaire général est alarmé par la détérioration rapide de la situation sécuritaire en République centrafricaine (RCA). Il est particulièrement préoccupé par les informations faisant état d’affrontements entre la Séléka et la population à Bangui qui ont causé la mort de nombreux civils. Il condamne fermement les actes de violence de la Séléka contre la population civile. Il appelle les autorités de fait à rétablir l’ordre et la sécurité publique dans l’ensemble du pays, et à assurer la protection des civils.

Le Secrétaire général est profondément préoccupé par la détérioration de la situation humanitaire et par les graves violations des droits de l’homme qui continuent à travers le pays, y compris les meurtres, les viols, les pillages et les pilonnages, les tirs aveugles et le recrutements d’enfants soldats. Il rappelle que ceux qui sont responsables de telles violations devront individuellement répondre de leurs actes.

Le Secrétaire général se félicite des efforts de la Communauté des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et de l’Union africaine en faveur de la paix en République centrafricaine. Il réitère que les accords de Libreville devraient être la base de tout cadre politique visant à mettre fin à la crise actuelle en République centrafricaine. Il appelle la CEEAC et l’Union africaine à prendre des mesures immédiates et urgentes pour répondre à la gravité de la situation sécuritaire avec l’assistance de la communauté internationale. Le Secrétaire général rappelle à toutes les parties prenantes la nécessité de respecter les principes de l’ordre constitutionnel, de l’inclusivité et de la transparence dans la suite du processus de transition.

Togo – Mort d’un jeune manifestant (15 avril 2013)

PARIS, France, 17 avril 2013/African Press Organization (APO)/ — Quai d’Orsay – Déclarations du porte-parole

La France exprime sa tristesse après le décès par balles, le 15 avril à Dapaong, au nord du Togo, d’un manifestant âgé de 12 ans, et exprime ses condoléances à la famille de la victime.

Nous faisons part également de notre inquiétude face aux violences qui ont suivi. La France appelle les manifestants et les forces de l’ordre à l’apaisement et à la retenue et rappelle son attachement au droit de manifestation pacifique.

Communiqué attribuable au porte-parole du Secrétaire général sur la situation en République centrafricaine

NEW YORK, 16 avril 2013/African Press Organization (APO)/ — Le Secrétaire général est alarmé par la détérioration rapide de la situation sécuritaire en République centrafricaine (RCA). Il est particulièrement préoccupé par les informations faisant état d’affrontements entre la Séléka et la population à Bangui qui ont causé la mort de nombreux civils. Il condamne fermement les actes de violence de la Séléka contre la population civile. Il appelle les autorités de fait à rétablir l’ordre et la sécurité publique dans l’ensemble du pays, et à assurer la protection des civils.

Le Secrétaire général est profondément préoccupé par la détérioration de la situation humanitaire et par les graves violations des droits de l’homme qui continuent à travers le pays, y compris les meurtres, les viols, les pillages et les pilonnages, les tirs aveugles et le recrutements d’enfants soldats. Il rappelle que ceux qui sont responsables de telles violations devront individuellement répondre de leurs actes.

Le Secrétaire général se félicite des efforts de la Communauté des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et de l’Union africaine (UA) en faveur de la paix en République centrafricaine. Il réitère que les accords de Libreville devraient être la base de tout cadre politique visant à mettre fin à la crise actuelle en République centrafricaine. Il appelle la CEEAC et l’UA à prendre des mesures immédiates et urgentes pour répondre à la gravité de la situation sécuritaire avec l’assistance de la communauté internationale. Le Secrétaire général rappelle à toutes les parties prenantes la nécessité de respecter les principes de l’ordre constitutionnel, de l’inclusivité et de la transparence dans la suite du processus de transition.

Suite à la crise alimentaire de 2012, Oxfam et Action contre la Faim appellent à une réforme radicale de la lutte contre la faim au Sahel

PARIS, France, 16 avril 2013/African Press Organization (APO)/ — Dans un nouveau rapport publié aujourd’hui, Oxfam et Action Contre la Faim affirment que l’ensemble des acteurs humanitaires et de développement doivent profondément changer leur façon de gérer les crises alimentaires dans la région et aider les communautés à mieux se préparer aux situations d’urgence récurrentes. L’intervention humanitaire face à la crise alimentaire de 2012 au Sahel a été plus importante et plus efficace que lors des crises précédentes. Il n’en demeure pas moins que des millions de personnes n’ont pas reçu l’assistance nécessaire et restent à ce jour vulnérables. Plus de 5 millions de personnes ont reçu une aide alimentaire du Programme alimentaire mondial, et les enfants soignés contre la malnutrition ont été plus nombreux que jamais : la moitié des enfants soignés pour malnutrition dans le monde l’an dernier étaient des enfants du Sahel. Cependant, 5,6 millions de personnes n’ont pas reçu les semences et les outils nécessaires pour effectuer les plantations en préparation de la prochaine récolte.

Le rapport intitulé « Sahel : quelles leçons tirées ? », qui évalue la qualité de l’intervention humanitaire en 2012, est publié alors que la menace de la faim plane encore sur dix millions de personnes dans la région et que cinq millions d’enfants continuent de souffrir de malnutrition. Les inondations qui ont endommagé les récoltes au Nigeria, pays exportateur de denrées alimentaires, ajoutent aux difficultés et les experts ont estimé, la semaine dernière, que la sécurité alimentaire dans le nord du Mali a désormais atteint le « niveau de crise ».

Pour Oxfam et Action Contre la Faim, la communauté internationale et les autorités nationales doivent mieux comprendre qui sont les plus vulnérables en cas de crise alimentaire et pourquoi, mais aussi décloisonner les interventions humanitaires et celles de développement, et investir davantage dans les administrations et les organisations locales et nationales, mieux à même de réagir aux crises.

« Nous pouvons dire avec raison que la réponse à la crise alimentaire a été plus importante et plus efficace qu’auparavant, mais nous aurions tort de penser qu’elle l’était assez, » affirme David Macdonald, directeur régional d’Oxfam. « L’autosatisfaction est très dangereuse. Nous devons commencer par reconnaître que la crise n’est pas encore terminée. Des millions de familles défavorisées peinent encore à acheter de quoi manger à leur faim face aux prix alimentaires qui restent élevés et aux violences armées qui continuent de perturber les marchés de la région. Nous devons changer radicalement la façon dont nous gérons ces crises récurrentes pour sauver des vies et permettre aux populations de mieux résister à ce cycle de la faim. »

La crise alimentaire de 2012 a menacé plus de 18 millions de personnes dans neuf pays. Elle a mis en danger leur vie et leurs moyens de subsistance, tandis que plus d’un million d’enfants étaient exposés à une malnutrition aiguë.

Selon Oxfam et Action Contre la Faim, des vies ont pu être sauvées grâce à plusieurs facteurs : les systèmes d’alerte précoce ont bien fonctionné ; les États de la région ont eu tôt fait de reconnaître la situation de crise et d’appeler à l’aide ; des donateurs – dont l’Office humanitaire de la Commission européenne (ECHO) – ont débloqué des fonds avec rapidité et générosité ; et les organisations humanitaires sont vite intervenues.

De graves lacunes ont cependant empêché des millions de personnes de recevoir l’aide dont elles avaient besoin. Dans un premier temps, un désaccord sur la gravité de la crise a considérablement retardé l’intervention et 50% des fonds manquaient encore au moment où la crise atteignait son paroxysme. Malgré un engagement plus énergique des États de la région, ils n’avaient toujours pas les moyens de piloter la réponse à la crise.

Selon le rapport, 2013 est une année décisive pour la mise en place d’un nouveau et meilleur modèle de lutte contre la faim par un renforcement de la résilience des populations de la région, leur permettant de résister ou même de s’épanouir en dépit des chocs extérieurs comme des sécheresses. Ces mesures sont essentielles dans une région sahélienne structurellement fragile. « Chaque année dans de nombreuses zones du Sahel, rappelle François Danel, Directeur Général d’Action contre la Faim, les taux de malnutrition aiguë sévère dépassent le seuil d’urgence fixé par l’OMS. Cette année encore, malgré les bonnes récoltes de 2012, l’insécurité alimentaire persiste dans la région, et plus de 10 millions de personnes demeurent dans l’insécurité alimentaire. »

Afin de s’attaquer aux causes profondes de ces vulnérabilités et de réduire l’impact de crises alimentaires et nutritionnelles aussi dramatiques que coûteuses, il est essentiel de travailler sur la résilience. Ce rapport ne se contente pas de tirer les leçons immédiates de la crise de 2012 ; il appelle aussi à accroître les investissements dans l’agriculture paysanne, les réserves alimentaires et les programmes de protection sociale, ainsi qu’à intensifier les efforts de prévention et de traitement de la malnutrition.