L’Agence américaine antidopage (USADA) a reçu le feu vert, vendredi, d’un comité d’experts indépendants pour mettre officiellement en accusation Lance Armstrong, accusé de s’être dopé. Le septuple vainqueur du Tour de France risque gros sportivement.
L’agence avait notifié mardi l’Américain ainsi que Johan Bruyneel, son ancien directeur sportif, et plusieurs anciens collaborateurs. L’athlète de 40 ans avait clamé son innocence, assurant par la voix de son avocat, Me Robert Luskin, que ces accusations étaient « fausses et sans fondement« .
L’USADA accuse le Texan de s’être dopé pendant quasiment toute sa carrière professionnelle en ayant recours à l’EPO, aux transfusions sanguines, à la testostérone, à la cortisone et à l’hormone de croissance, et aussi d’avoir aussi poussé d’autres coureurs au dopage.
Un comité d’experts indépendants a « unanimement » recommandé la poursuite de la procédure ouverte par l’agence, qui accuse l’ancien cycliste américain de s’être dopé à partir de 1996.
« Tous les accusés auront l’occasion d’exercer leur droit à une audition publique, où toutes les preuves seront présentées et les témoignages se feront sous serment, et un panel d’arbitres indépendants rendra ensuite un verdict« , a assuré vendredi l’USADA dans un communiqué.
S’il était reconnu coupable, Armstrong pourrait être privé de ses sept victoires sur le Tour de France, dont l’édition 2012 débute ce samedi à Liège. Il pourrait également écoper d’une suspension sportive à vie.
En attendant le jugement, prévu pour novembre, Armstrong organise sa défense. A en croire l’USADA, l’Américain pourrait lancer une action en justice afin de différer, voire de tuer dans l’oeuf l’investigation de l’agence antidopage. Dès vendredi, Armstrong a par ailleurs, via son compte Twitter officiel, envoyé un lien accusant Clark Griffith, l’un de membres du comité, d’être impliqué dans une affaire d’attentat à la pudeur.
