Le personnel de l’OACA entre en grève ouverte

L’Union des Travailleurs de Tunisie (UTT) a annoncé que les ouvriers, agents et cadres de l’Office de l’Aviation Civile et des Aéroports (OACA) ont décidé d’entrer en grève ouverte, à partir du mercredi  02 novembre 2011.

L’UTT a fait savoir dans un communiqué, rendu public lundi, à Tunis,  que la grève se poursuivra jusqu’à la satisfaction des demandes »légitimes » du personnel de l’OACA.

M. Abdelaziz Zouari, secrétaire général adjoint de l’UTT a indiqué, dans un entretien téléphonique avec la TAP que la grève concernera les aéroports internationaux de Tunis- Carthage (Nord), Tozeur-Nefta, et Djerba-Zarzis (Sud).

L’UTT a adressé le 18 octobre 2011 un préavis de grève au ministère du Transport, à l’inspecteur général du travail, au directeur général de l’OACA et aux gouverneurs de Tunis, Tozeur et Medenine, menaçant d’une grève dans tous les aéroports, mercredi 2 novembre 2011.

L’union a recommandé, dans ce préavis de grève, d’engager les négociations sociales seulement avec la direction générale de l’OACA afin d’examiner quatre revendications du personnel de l’office.

Ces revendications sont, selon le préavis, de faire bénéficier les agents d’un parcours professionnel avec une ancienneté de 10 ans pour le même parcours et d’assurer à ces derniers une formation continue dans tous les domaines et spécialités en vue d’un avancement dans leur carrière professionnelle.

Il s’agit également de recruter les enfants du personnel de l’office dans toutes les catégories professionnelles, selon des pourcentages fixés à l’avance, et de régulariser  la situation administrative des agents en fonction de  leurs diplômes scientifiques.

D’autre part, l’Office de l’Aviation Civile et des Aéroports (OACA), a affirmé dans un communiqué publié, mardi, et dont une copie est parvenue à l’agence TAP, que l’appel à la grève annoncé par l’UTT «est considéré comme illégal, car il n’a pas respecté les dispositions réglementaires en vigueurs ».

« L’inobservation des ces dispositions implique l’application du code de travail, et notamment les articles relatifs aux grèves illégales », indique la même source.

L’OACA précise que «la migration de l’UGTT (Union Générale Tunisienne du Travail)  vers l’UTT, a posé un problème au niveau de l’application des dispositions», ajoutant «qu’il y a une contradiction entre l’arrêté numéro 18 du 20 août 2011 relatif au prélèvement des cotisations syndicales pour l’année 2011 et l’article 254 du code de travail ».

L’Office souligne dans ce cadre que ledit article (254)  stipule « que tout membre d’un syndicat professionnel peut se retirer à tout instant de l’association, nonobstant toute clause contraire, sans préjudice du droit pour le syndicat de réclamer la cotisation afférente aux six mois qui suivent le retrait d’adhésion ».

L’arrêté numéro 18, précise la même source, stipule pour sa part « un prélèvement mensuel et le transfert des montants de cotisations syndicales sur le compte courant de l’UTT alors que l’OACA  a déjà transféré ces montants à l’UGTT au titre de l’année 2011 ».

Et de rappeler que la direction générale de l’OACA a proposé « un double prélèvement de la cotisation syndicale afin d’éviter ce problème réglementaire, mais les agents concernés ont refusé la proposition ».

S’agissant de la demande relative à la participation de l’UTT aux négociations sociales en cours, la direction générale de l’OACA informe » qu’elle négocie conformément à l’accord commun signé entre le Gouvernement et l’UGTT »

Cet accord, concerne les augmentations salariales attribuées aux agents de la fonction publique, des entreprises et des établissements publics, au titre de l’année 2011, comme l’atteste le procès verbal signé, le 29 juillet 2011.

Auteur de l’article : Emna B.

Responsable marketing et ergonomie, passionnée par l'écriture et les nouvelles technologie de l'information et de la communication, j'ai rejoint le navire Tixup.com au cours de sa deuxième année.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.