Répression violente d’une manifestation à Tunis

Le vendredi 6 mai 2011 aurait du être un jour post-révolutionnaire, malheureusement, en voyant tout ce qui s’est passé au centre ville de Tunis, nous nous aurions cru vivre un jour avec comme président un certain Zine El Abidine Ben Ali, où le mot d’ordre était la répression et la violence.

Répression violente d'une manifestation à Tunis
Répression violente d'une manifestation à Tunis

Entre des citoyens qui se trouvaient au mauvais moment au mauvais endroit et d’autres qui espéraient manifester par amour de leur patrie, les coups et la répression n’ont pas fait la différence, un vieux qui passait sur son bicyclette devant le théâtre municipal qui se retrouve par terre avec des pieds un peu partout sur son corps avant d’être jeté comme un chien pour continuer son chemin, des jeunes qui se font attrapés avant d’être emmener à l’intérieur des véhicules de la police, des journalistes qui se font tabasser et confisquer leurs matériels en faisant leur travail, bref, nous avons assisté à une journée type du président déchu Zine El Abidine Ben Ali.

Certains ont trouvé refuge dans des commerces, des cafés et des bars pour se protéger des coups et des bombes lacrymogènes, d’autres n’avaient à leur disposition que leurs jambes pour s’enfuir tout en faisant attention à ne pas se faire rattraper par les policiers qui étaient sur des motos qui essayaient de disperser les « manifestants »…

Notons aussi que les chiens de la police ont été présents, tout comme les bâtons, nouvelle star qui fait son entrée après avoir été copiée des Baltajiya égyptiens, et les cagoules pour des jeunes qui ne devraient peut être pas être là… Et bien sur, se tourner vers un vieux pour lui dire « tire toi d’ici ********* », un minimum de respect pour une vieille personne n’aurait pas fait de mal à personne…

Répression d'une manifestation à Tunis
Répression d'une manifestation à Tunis

Journalistes, simples passagers, manifestants, blogueurs, tout le monde a eu droit aujourd’hui à sa part de répression, s’il s’est fait pas prendre, il a eu droit à quelques coups, s’il n’a pas ces derniers, il a eu sa part de lacrymogène, le pire c’est que plusieurs ont eu droit à des scènes de violences auxquelles ils ne pouvaient rien y faire…

Le syndicat national des journalistes tunisiens a annoncé que quinze journalistes ont été frappés par les forces de l’ordre lors de la couverture de manifestations jeudi et vendredi à Tunis. Parmi eux, Fathi Belaid, photographe de l’Agence France-Presse (AFP) qui a déclaré avoir été  « agressé par 4 policiers dans l’escalier du journal La Presse ». « Ils m’ont pris  2 appareils photo et un ordinateur portable et m’ont frappé sur la tête avec  des barres de fer« , a-t-il raconté.

En même temps, nous devons saluer « nos médias » qui n’ont pas cessé de couvrir les manifestations de leurs concitoyens à leur manière qu’ils partagent tous. La couleur du jour des médias était sans doute le mauve…

Comme d’habitude, le ministère de l’Intérieur a eu son droit de réponse en annonçant qu’une enquête sera ouverte pour déterminer les responsabilités pour ces débordements tout en présentant ses excuses… une langue de bois qui refait surface…

Des photos des événements du 14 janvier 2011 à revoir

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Auteur de l’article : Ghaith J.

Manager Général du portail Tixup.com et directeur de la publication, passionné par les nouvelles médias, je prends part à l'aventure Tixup depuis la naissance du site.

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