Un fossé préjudiciable dans le gouvernement français sur le traitement des migrants roms s’est approfondi mercredi alors que les tentatives pour mettre fin à la crise ont dégénéré en querelles.
L’opposition dit que le gouvernement ressemble à un «bateau ivre» lorsqu’une guerre des mots a éclaté après les déclarations du ministre de l’Intérieur Manuel Valls qui avait fait marche arrière sur son appel d’expulser les Roms de la France.
Des sources gouvernementales anonymes ont informé les journalistes que Valls avait reconnu sa maladresse et a affirmé qu’il avait présenté ses excuses pour la controverse suscitée.
Mais cette version des faits a été immédiatement contestée par le camp Valls, qui a nié qu’il y avait eu des excuses sur la substance de ses propos et a affirmé que le ministre avait seulement exprimé des regrets sur le ton du débat et les attaques qu’il avait subies.
Le re-éruption des hostilités au sein du cabinet conduira inévitablement à de nouvelles questions sur la direction du président François Hollande, qui a été écorché par les médias et l’opposition pour ne pas avoir affirmer son autorité.
Dans une série d’entrevues avec les médias au cours de la dernière semaine, Valls a affirmé que la grande majorité des quelque 20.000 Roms migrants en provenance de Bulgarie et de la Roumanie n’avait aucun intérêt d’être intégrée dans la société française, et qu’ils devraient être «transférés vers la frontière. »
