Les pharmacies en ligne continuent de fleurir, beaucoup apparaissent même de façon illégale. A cet effet, l’Ordre national des pharmaciens vient de déposer plainte contre 11 sites n’ayant pas obtenu la moindre autorisation pour exercer leur commerce et cela trois semaines après l’entrée en vigueur, le 12 juillet, de l’arrêté encadrant la vente de médicaments sur Internet.
Cela n’aurait jamais dû arriver, et pour cause. Pour le recevoir, la nouvelle réglementation stipule que toute pharmacie en ligne doit être adossée à une officine en dur. Or, selon l’Ordre, les sites suspects sont majoritairement belges, voire russes. Le plus inquiétant c’est qu’il est impossible de savoir qui se cache derrière.
Les cyberpharmacies ont toujours existé
Quoique les fausses pharmacies en ligne ont toujours existé. Des sites spécialisés dans la vente de certains remèdes, la plupart du temps contrefaits existent depuis longtemps. Mais étant étrangers, cela n’a pas posé grand problème puisque la France ayant jusque-là interdit la vente en ligne de tout produit à caractère médical. La nouveauté, c’est que les sites visés par la plainte de l’Ordre, qui a également alerté le ministère de la Santé, s’évertuent tous à faire croire à l’internaute qui n’y prêterait pas attention qu’il est sur un site français autorisé et ayant tout en règle. La langue, les couleurs utilisées, souvent tricolores, les logos, les noms de domaine choisis… Tout est mis en œuvre pour arnaquer et tromper le consommateur.