La chaîne Ettounsiya Tv a finalement diffusé l’interview de Slim Chiboub, beau-fils du président déchu Zine El Abidine Ben Ali. L’homme d’affaire, exilé dans un pays du Golfe, a nié avoir touché de l’argent sale ou appartenu à un organisme de corruption ou avoir profité de sa relation avec l’ex-président Ben Ali pour avoir du profit ou pour exploiter les gens précisant qu’il n’a jamais abusé de sa position pour l’octroi de crédits des banques tunisiennes de façon illégale.
M. Chibouba indiqué qu’il était prêt à répondre de ses actes et comparaître devant la justice tunisienne si des preuves à son encontre dans des affaires de malversation, corruption ou abus existent réellement précisant qu’il a bossé toute sa vie et que sa fortune est légale. Par ailleurs, Slim Chiboub a indiqué qu’il ne payait pas d’impôts en Tunisie puisque ses sociétés étaient délocalisées dans des pays où il n’a pas à payer des impôts, en l’occurence des paradis fiscaux.
Quant à sa relation avec la famille de Ben Ali, Slim Chiboub a déclaré que, bien qu’il soit membre par alliance de cette famille, il n’a jamais profité de sa position ou ses relations pour s’enrichir sur le dos des autres ou se voir attribuer des avantages dont il n’en a pas droit.
Revenant sur le 14 janvier et les jours qui le précédaient, Slim Chiboub a indiqué que l’ancien général de la garde présidentielle, Ali Seriati, a conduit Zine El Abidine Ben Ali à quitter le pouvoir en le poussant à prendre l’avion et s’enfuir. Il s’est dit attendre la chute du régime de Ben Ali bien avant le début des manifestations, et ce, à cause de la coupure qui existait entre les décideurs et la population qui vivait dans la misère.
