Le jeune tunisien, Mohamed Bakhti, apparenté à la mouvance salafiste, et arrêté suite aux événements de l’ambassade des Etats Unis à Tunis, est décédé après la dégradation de son état de santé à la suite d’une grève de la faim qu’il avait entamé depuis presque deux mois.
Ainsi, le nombre de personnes décédées suite à une grève de la faim atteint deux après le décès de Béchir Gholli, également arrêté lors des mêmes événements.
Les jeunes salafistes avaient entamé une grève de la faim pour revendiquer leur droit à un procès équitable e une justice transparente. Ils étaient arrêtés sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux et sans une date précise pour leur prochaine audience.
Mohamed Bakhti âgé de 25 ans était originaire du gouvernorat de Zaghouan et se trouvait en état de liberté provisoire.
Pour rappel son avocat Me Abdelbasset Ben Mbarek avait confirmé sur les ondes de Mosaique Fm dans la journée du vendredi 16 novembre l’état critique de son client.
Le salafiste Béchir Golli est lui aussi décédé dans la soirée du jeudi 15 novembre 2012 à la suite de la grève de la faim .
La triste nouvelle relance une fois de plus le débat sur les conditions de détention provisoire qui peut atteindre plusieurs mois sans qu’une date d’audience ne soit fixée.
Réprimée du temps de l’ancien régime de Ben Ali, la mouvance salafiste se retrouve au même point avec l’actuel gouvernement et certains médias qui diabolisent les jeunes salafistes. Dans plusieurs cas, les salafistes sont considérés comme des citoyens de second degré et se retrouve mis à l’écart alors qu’ils appellent depuis des mois à un débat avec les partis politiques et la société civile. Ne sont-ils pas des tunisiens avant d’être des salafistes ? N’ont-ils pas le droit d’avoir une vision différente que celle de la majorité dans un État qui se dit en voie de démocratie ?

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