égalité Homme - Femme

Tunisie: La Femme tunisienne risque de perdre ses droits…

Selma Mabrouk, députée à l’Assemblée Nationale Constituante du groupe Ettakatol, a relancé le débat quant à l’égalité entre l’homme et la femme après la publication deux versions de l’article 27 soumises au vote au sein de la commission des Droits et Libertés.

Selma Mabrouk
Selma Mabrouk

Elle précise que le débat relancé avec l’une des versions d’Ennahdha avait déjà eu lieu et a été voté à l’unanimité dans l’article 22 (égalité entre Hommes et Femmes). Cependant, les membres d’Ennahdha ne semblent pas satisfaits du vote et c’est pourquoi ils sont revenus sur le sujet mais d’une nouvelle manière.

“Le problème , c’est que cette séance a servi de prétexte aux députés Ennahdha de revenir sur le principe d’égalité entre hommes et femmes, principe qu’on avait entériné à l’unanimité dans l’article 22 !”, indique Mme Mabrouk sur sa publication avant d’ajouter malgré son objection quant au fait de débattre à nouveau d’un sujet préalablement soumis au vote (non-réglementaire), Mme Férida Laabidi a laissé ses co-députés s’étaler à volonté sur le sujet, a-t-elle précisé.

L’article 22 stipule que “les citoyens sont égaux en droits et libertés et face à la loi, sans discrimination d’aucune sorte”.

L’article 27 voté par 12 députés (Neuf membres d’Ennahdha, deux membres du CPR et un indépendant) stipule, selon la publication de Mme Mabrouk que:

L’état assure la protection des droits de la femme et de ses acquis, sous le principe de complémentarité avec l’homme au sein de la famille et en tant qu’associée à l’homme dans le développement de la patrie.
L’état garanti l’égalité des chances pour la femme dans toutes les responsabilités.
L’état garanti la lutte contre la violences faites aux femmes, quelqu’un soit la sorte.

Or, « sous le principe de complémentarité avec l’homme au sein de la famille et en tant qu’associée à l’homme dans le développement de la patrie » semble poser un problème puisque l’article peut être lu autrement. Déjà, cet article serait en contradiction avec l’article 22 et précisément « l’égalité entre l’homme et la femme » mais pire encore, il signifierait que la femme non-mariée serait dénudée de ses droits puisque c’est en tant que complément à l’homme et au sein de la famille, que ses droits seront protégés.

La deuxième version, votée par 8 membres, stipule que:

L’état garanti les droits de la femme et ses acquis dans tous les domaines. Il est interdit de promulguer des lois pouvant y porter atteinte, de quelque manière que ce soit.
L’état se doit de lutter contre toutes les formes de discrimination ou de violence physique ou psychique contre les femmes.

La deuxième version précise clairement que les droits de la femme, loin du status familial de celle-ci, seront protégés, ainsi que ses acquis qui seront garantis, et ce, dans tous les domaines.

Bref, de nos jours, la femme, en général, risque de devenir un complément… Mais pire, la femme non-mariée risque de voir ses droits disparaitre… Alors que depuis des années, on ne parle plus d’égalité entre l’homme et la femme puisque c’est un acquis fondamental et la femme, tunisienne, a prouvé à maintes reprises qu’elle était l’égale de l’homme…

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Tunisie: La Femme risque de perdre ses droits…

Auteur de l’article : La Rédaction

1 commentaire sur “Tunisie: La Femme tunisienne risque de perdre ses droits…

    Frunbi

    (2 août 2012 - 11h27)

    Je demande l’organisation d’un referendum pour prendre l’avis de tous les tunisiens sur cette question d’égalité « parfaite » entre l’homme et la femme.
    Si on a presque 1 million de chomeurs c’est un peu à cause de cette égalité maudite.

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