Les forces de sécurité intérieure se sont retirées, mardi, en début de soirée, de la ville d’Oum Laarayes, au niveau du carrefour de la localité de Chnoufia, située à neuf kilomètres de la ville.
A la suite de ce retrait, des groupes de jeunes ont attaqué les locaux de la brigade mobile de la garde nationale des frontières, l’ont incendié et ont brûlé une voiture de cette brigade, d’après des informations fournies par des témoins oculaires et confirmées par une source sécuritaire de haut niveau.
Les affrontements avaient repris, mardi après-midi, entre des groupes de jeunes de la ville et les forces de sécurité intérieure, en particulier à la cité Ennour, près des locaux de l’unité mobile de la garde nationale des frontières.
300 à 400 jeunes ripostaient face à la présence massive des forces de l’ordre en jetant des pierres tandis que ces derniers ont répliquaient par un tir nourri de bombes de gaz lacrymogène afin de disperser les protestataires.
Rappelons que le mouvement de colère avait éclaté, samedi, et un couvre-feu a été décrété dans la délégation de Oum Laarayes, à partir de samedi, 14 avril 2012, de 19h00 à 05h00 du matin.
Les forces de sécurité intérieure avaient fait usage, samedi, de bombes de gaz lacrymogène et avaient eu recours à deux véhicules blindés de la garde nationale pour disperser les manifestants, alors que les affrontements s’étaient concentrés près des deux postes de police, de la garde nationale, et des locaux des gardes frontières, au centre ville, ainsi qu’auprès de la laverie du phosphate où d’importantes forces sécuritaires et militaires avaient été déployées.
Deux jeunes avaient tenté de se suicider, le même jour, parce que leurs noms ne figuraient pas sur la liste des recrutés du mois de novembre 2011 et qu’ils n’ont pas été admis non plus après le réexamen des résultats.