Environ 3000 personnes sont sorties aujourd’hui, samedi 25 février 2012, protester contre le gouvernement à l’appel au rassemblement général lancé par l’Union Générale des Travailleurs Tunisiens (UGTT).
Point de départ fixé comme d’habitude à la Place Mohamed Ali à Tunis pour une marche sur l’avenue Habib Bourguiba. Tout se passait tranquillement malgré la présence intense des forces de l’ordre et les slogans fleurissent contre le gouvernement de Hamadi Jebali jusqu’à l’arrivé aux environs du Ministère de l’Intérieur quand ces quelques centaines de manifestants se sont heurtés au dispositif policier qui a fait usage de gaz lacrymogène, à croire que la dispersion de la foule ne pouvait se faire que par ces moyens. Mais comme chaque recette doit avoir ses ingrédients, le gaz lacrymogène ne suffisait pas et c’est alors que les mouvement de matraquage ont commencé.
Manifestants et journalistes étaient sur un pied d’égalité pour se faire agresser, insulter et intimider par certains agents des forces de l’ordre. A titre d’exemple, Aymen Rezgui, membre du Bureau Exécutif du Syndicat National des Journalistes Tunisiens, Zouhaier Zawidi, journaliste à “Ettariq El Jadid” et Ahlem Abdelli de la radio Shems FM.
Ces agressions à l’encontre des journalistes ont poussé le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) de décider de porter plainte contre le ministre de l’Intérieur, Ali Larayedh, les agents de police et des individus en civil dont certains ont été filmés et pris en photos.
En marge de cette manifestation, les agissements du régime de Ben Ali ont refait surface et ne cessent de se multiplier tout comme l’agression de Sana Farhat, journaliste du quotidien Le Temps, en début de janvier.
C’est à se demander si le gouvernement actuel, il y a peu temps, il était majoritairement de l’opposition et qui dénonçait les pratiques de Ben Ali en terme de liberté de presse quasi-bafouée et répression violente pour tout signe de protestation, va-t-il réagir ? Se souviendra-t-il de ses revendications avant l’arrivée au pouvoir ? Entreprendra-t-il les réformes qu’il demandait auparavant ? Tant de questions sans réponse…
2 commentaires sur “Tunisie: La répression de Ben Ali est-elle de retour ?”
Tunisie Libre
(25 février 2012 - 23h33)Nous avons marre des journalistes de ZABA. Ces journalistes doivent retourner à l’école pour apprendre le nationalisme. La quasi totalité de ces journalistes sont des gauchistes et veulent pousser le pays dans le gouffre.
sousou
(26 février 2012 - 11h43)voila; le manque de lucidité et de compétence explique le comportement sauvage de s flics pour faire face a la foule. le gouvernement doit s expliquer