Le « sit-in du Bardo », théâtre d’affrontements violents et d’échanges acérés d’insultes et d’accusations qui se poursuit pour la 4e journée consécutive, s’est transformé dimanche en cercles de discussions et de débats entre militants de la société civile, jeunes chômeurs et représentants de courants politiques.
Au centre des débats, les projets de loi organisant les autorités publiques et le règlement intérieur de l’Assemblée Constituante ainsi que la question controversée du Niqab.
Les sit-in ont commencé jeudi et se confondent entre protestations politiques, revendications sociales et exigences d’ordre confessionnel.
Des milliers de partisans du Mouvement Ennahdha et d’autres courants islamiques ont rejoint samedi la place en renfort contre les sit-inneurs, exigeant qu’ils évacuent les lieux et rentrent chez eux.
Se rassemblant en deux groupes séparés, des manifestants se sont toutefois accrochés avec le clan adverse. Les accrochages ont causé quelques blessures de gravité diverse.
Les affrontements ont repris samedi quand un groupe étranger aux sit-inneurs a attaqué la foule à coup de pierres et blessé plusieurs manifestants. La police a dû intervenir pour l’isoler et stopper les violences.
Commentant l’évolution des événements, Zied Bouguerra, jeune militant du parti communiste ouvrier, a indiqué: « mon groupe et moi avons préféré nous retenir et éviter toute réaction violente en attendant l’intervention des services de sécurité ».
Pour Olfa Ajili, représentante du mouvement du 24 octobre, « les revendications politiques, économiques et sociales des sit-inneurs sont les revendications de tous les tunisiens, quelque soient leurs appartenances ».
Le dispositif sécuritaire est actuellement renforcé au Bardo en prévision d’une éventuelle reprise des affrontements