Tunisie: Révélations sur l’assassinat de Farhat Hached

Farhat Hached, ce leader tunisien assassiné à Radès par l’organisation La Main Rouge, reste un mystère même après 59 ans de son décès. Toutefois, de nouveaux éléments viennent d’être révélés par le doyen des députés tunisiens, Taher Hmila.

En effet, le doyen des élus à l’Assemblée Constituante a déclaré sur les ondes de Shems Fm que seul l’ancien secrétaire général de l’Union Générale Tunisienne du Travail, Habib Achour, avait été mis au courant des informations concernant la mort de Farhat Hached.

Tahar Hmila vient de rompre le silence pour raconter les faits de la mort de Farhat Hached et révèle les noms de deux personnes impliquées dans l’assassinat du syndicaliste Hached.

Simca de Farhat Hached
La Simca de Farhat Hached

M. Hmila déclare que le vendredi 5 décembre 1952, après l’annonce de l’assassinat de Farhat Hached, il s’est rendu dans un garage appartenant à un promoteur du nom de Sadok Mellouli. La Mercedes de ce dernier, et une Simca appartenant à Ahmed Zahouani étaient tâchées de sang sur les sièges. Selon le chef mécanicien italien, des individus ont prétendu avoir chassé le porc avec ces voitures, mais lorsqu’il se souvint avoir entendu dire que les assassins de Farhat Hached possédaient entre autres une Mercedes, Tahar Hmila a lié les deux éléments. L’enquête menée par une connaissance de Tahar Hmila « s’est soudainement arrêtée et le dossier a été plié une bonne fois pour toutes« .

D’après Tahar Hmila, les assassins de Farhat Hached sont pourtant connus. Il s’agirait de deux habitants de Sousse, un Italien du nom de Gilardi, et un Tunisien répondant au nom de Khayat, qui ont avoué avoir participé à l’opération. L’ancien ministre de la Défense, Abdallah Farhat, avait l’habitude de se rendre tous les matins au siège de l’UGTT en compagnie de Farhat Hached. Le 5 décembre 1952 fut une exception, mais Tahar Hmila précise qu’il « n’accuse personne, car il se pourrait que cela soit fortuit« .

Farhat Hached
Farhat Hached

Aujourd’hui, la majorité des protagonistes de l’histoire sont décédés, comme Sadok Mellouli, Ahmed Zahouani et le policier Mansour Nefla, qui était chargé de mener l’enquête sur les circonstances de la mort du martyr Hached. Avec l’avènement d’une deuxième République Tunisienne née grâce à la Révolution, Tahar Hmila se dit prêt à confier le récit des révélations aux historiens.

Notons que suite à l’annonce de l’assassinat du leader tunisien, des manifestations et des émeutes s’étaient propagées à travers le monde, à Casablanca, au Caire, à Damas, à Beyrouth, à Karachi, à Jakarta, à Milan, à Bruxelles et à Stockholm.

Assassinat de Farhat Hached

Au matin du vendredi 5 décembre 1952, une opération de guet-apens est exécutée pour éliminer Hached. Une première voiture le suit, à la sortie de Radès où il habite. Des rafales de mitraillettes sont tirées de la voiture qui s’enfuit à tout allure. Blessé à l’épaule et à la main, Hached trouve la force de quitter sa voiture. Quelques instants plus tard, une deuxième voiture apparaît avec trois hommes à bord; s’apercevant qu’il vit encore, ils s’en approchent et l’achèvent d’une balle dans la tête avant de le jeter à moins d’un kilomètre au bord de la route.

Farhat Hached
La Simca de Farhat Hached avec 36 impacts de balles

Auteur de l’article : Ghaith J.

Manager Général du portail Tixup.com et directeur de la publication, passionné par les nouvelles médias, je prends part à l'aventure Tixup depuis la naissance du site.

1 commentaire sur “Tunisie: Révélations sur l’assassinat de Farhat Hached

    Ugetetiste

    (24 novembre 2011 - 9h14)

    tahar hmila,en plus du fait que c’est un pietre politicien….il est né en 1938,le 5/12/1952 il avait 14 ans!!! et il vivait chez ses parents a Msaken…il ne connaissait meme pas le nom de Hached…le ridicule ne tue plus

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