Selon des documents révélés ce mercredi par le Washington Post, la NSA espionnerait secrètement les données utilisateurs des systèmes informatiques de Google et de Yahoo!
Des millions d’informations auraient ainsi été aspirées par les services de renseignements américains.
Rien que sur le mois de janvier, 181 millions de communications, américaines et étrangères, auraient été interceptées: en vrac, des métadonnées d’emails (adresse, date) mais aussi leur contenu (texte, audio, vidéo) ou encore des fichiers stockés en ligne.
Si le trafic est souvent crypté, ce n’est pas le cas sur tous les points de leur réseau. En septembre, Google a toutefois opéré des modifications pour mieux protéger les données. Yahoo, de son côté, ne l’a pas encore fait.
Les services de renseignements américains et britanniques ont botté en touche. «Nous n’avons aucun commentaire à apporter», a déclaré le GCHQ. La NSA a démenti collecter des informations sur les citoyens américains par un tel procédé.
«Je peux vous dire que nous n’avons pas accès aux serveurs de Google et aux serveurs de Yahoo», a affirmé Keith Alexander, le directeur général de la NSA, sans dire si des interceptions avaient ou non été lancées entre les serveurs.
Google, en revanche, se montre plus offensif. «Nous sommes préoccupés depuis longtemps par la possibilité de ce genre de surveillance. Nous sommes scandalisés par l’étendue de ces interceptions menées par le gouvernement à partir de nos propres réseaux privés de fibres (optiques), ce qui souligne le besoin d’une réforme urgente», dit son responsable juridique, David Drummond.

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