Hors ligne : Paul Miller est resté une année entière sans Internet !

Consistant à se couper du Web un an durant, Paul Miller, professionnel du web et rédacteur des nouvelles technologies,commence son histoire par « J’ai eu tort ».

Voulant mesurer l’impact d’Internet sur sa vie en vivant sans lui. Fatigué de la profusion des informations, des errances sans fin dans les méandres du Réseau mondial, des e-mails qui s’accumulent. Se sentant « improductif », « manquant de sens », « son âme est corrompue ». Il en trouve une occasion de renouer avec lui-même, en dehors du monde virtuel, et partir en quête de son identité authentique. Son hypothèse de départ était : « La vie réelle m’attendait, peut-être, de l’autre côté du navigateur web. »

Au cours d’une conférence sur Internet donnée par des juifs ultra-orthodoxes, il affirme que le Web « reprogramme nos relations, nos émotions, notre sensibilité. Il détruit notre patience. Il transforme les enfants en légumes qui cliquent. » Et se fait conseiller de profiter de cette année de pause pour « s’arrêter et sentir les fleurs ». Ce qu’il fit. Dans un premier temps.

Lisant les journaux au lieux d'utiliser Internet
Lisant les journaux au lieux d’utiliser Internet

Car la nouvelle vie déconnectée est pleine de contraintes :

– Au lieu d’envoyer un message sur Facebook, il allait carrément toquer chez quelqu’un.

– Au lieu d’utiliser Google Map, il lui suffisait d’acheter des cartes en papier.

– Au lieu d’ouvrir sa messagerie électronique, d’ouvrir sa boîte aux lettres. Il écrit un livre, voit ses amis en chair et en os, fait du frisbee et du vélo.

Certes, « je m’ennuyais un peu, et me sentais un peu seul », dit-il, mais il savoure de faire enfin « les choses qui [lui] importent vraiment »

Paul Miller durant une année sans Internet
Paul Miller durant une année sans Internet

Sa motivation, son dynamise et sa créativité ont finit par le lâcher. Son frisbee et son vélo commencèrent à prendre la poussière. Il a découvert que les vices et les problèmes qu’il imputait à Internet se posaient tout autant sans Internet, même s’ils se manifestaient sous une autre forme. « Une douzaine de lettres par semaine peuvent se révéler aussi oppressantes qu’une centaine d’e-mails par jour », explique-t-il en guise d’exemple.

Il venait finalement à admettre que la recherche de la « vraie vie » était un mythe – « il y a beaucoup de ‘réalité’ dans le monde virtuel, et beaucoup de ‘virtualité’ dans nos réalités » – et que le « vrai Paul est inévitablement lié à Internet »

Auteur de l’article : Iheb Ab

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