On aurait aimé voir le Prix Nobel de la Paix faire escale en Tunisie grâce à nos deux représentantes, Leena Ben Mhenni et Radhia Nasraoui, mais le jury en a décidé autrement en décernant le prix Nobel de la Paix de cette année à trois personnes conjointement, à savoir la présidente du Liberia Ellen Johnson Sirleaf, la militante libérienne Leymah Gbowee et la yéménite Tawakkul Karman.

Le Prix Nobel de la Paix 2011 leur a été décerné pour “leur lutte non violente en faveur de la sécurité des femmes et de leurs droits à participer aux processus de paix” selon Thobjoern Jagland, président du comité Nobel.
La Libérienne Leymah Gbowee, lauréate 2011 du prix Nobel de la paix, est une militante pacifiste qui a contribué à mettre fin aux guerres civiles ayant ravagé son pays jusqu’à 2003.
Ellen Johnson Sirleaf, 72 ans, est entrée dans l’Histoire en devenant en 2006 la première présidente élue d’Afrique, à la tête d’un pays sorti de 14 ans de guerres civiles. Dès son investiture, elle a entrepris une opération de charme auprès des institutions financières internationales qui la connaissent bien: économiste formée à Harvard, cette mère de quatre enfants et grand-mère de huit petits-enfants a travaillé pour l’ONU et la Banque mondiale.
Quant à la yéménite Tawakkul Karman, le comité Nobel a reconnu en elle une femme qui a oeuvré pour la paix, la démocratie et les droits des femmes avant et pendant le « printemps arabe ». “Cette récompense fait le bonheur de tous les Yéménites et représente une victoire pour le mouvement de contestation du président Ali Abdallah Saleh”, a-t-elle déclaré. Elle a indiqué par ailleurs que son combat “pour un Yémen moderne et démocratique” se poursuivrait jusqu’à l’obtention de tous les droits.
Cette récompense collective met à l’honneur la Femme, l’Afrique et le monde Arabe, trois d’un coup pour un prix prestigieux que les tunisiens auraient souhaité pour l’une de leur représentantes.
