Un différend sur l’avenir d’Assad en Syrie menace les pourparlers de paix

Le premier jour de Genève 2 pour les pourparlers de paix a pris fin avec de profondes divisions sur le rôle du futur président syrien Bachar al-Assad. Le conflit en Syrie a fait plus de 100.000 morts et des millions déplacées.

La conférence de paix de « Genève 2 » vise à donner suite à des plans élaborés lors des négociations de Genève en juin 2012 pour un gouvernement de transition pour la Syrie et, finalement, une élection démocratique dans un pays déchiré par la guerre depuis 3 ans. Mais l’opposition syrienne et les États-Unis restent inflexibles sur le fait que Assad ne peut avoir aucun rôle futur, tandis que d’autres participants – à savoir la Russie – disent toutes que les parties au conflit doivent jouer un rôle dans la cartographie de l’avenir du pays.

Les États-Unis et l’opposition syrienne ont ouvert la conférence en disant qu’Assad a perdu sa légitimité quand il a réprimé par le sang le mouvement de protestation pacifique qui a débuté en mars 2011.

« Il n’est pas possible – aucune façon possible dans l’imaginaire – que l’homme qui a brutalement répondu à son propre peuple puisse retrouver la légitimité de gouverner », a déclaré la secrétaire d’État des États-Unis John Kerry. « Un homme et ceux qui l’ont soutenu ne peuvent plus tenir toute une nation, et une région, en otage. »

Le chef de l’opposition syrienne Amhad al-Jarba de la Coalition nationale syrienne avait attendu jusqu’à la dernière minute pour confirmer sa participation aux pourparlers de paix.

Al-Jarba a réaffirmé mercredi que toute discussion sur la poursuite de l’emprise d’Assad sur le pouvoir mettrait fin aux pourparlers. Un gouvernement de transition « est la seule solution pour nous », a-t-il déclaré.

L’opposition syrienne prévoit de présenter un calendrier de trois à six mois pour mettre en place un organe de transition qui ne comprend pas Assad, a déclaré le délégué de l’opposition Anas al-Abdah.

Mais le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que toutes les parties doivent avoir un mot à dire dans l’avenir du pays et a condamné les «interprétations unilatérales» de 2012.

Bachar al-Assad risque son avenir en Syrie
Bachar al-Assad risque son avenir en Syrie

Auteur de l’article : Anas.T

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.