Deux associations, Transparency international France et Sherpa, ont déposé une plainte, jeudi 9 juin 2011, avec constitution de partie civile contre le président déchu Zine El Abidine Ben Ali et son clan, une plainte qui semble “plus que nécessaire compte tenu des faibles avancées de l’enquête de police d’une part et des pouvoirs qui sont ceux du juge d’instruction dans la conduite des enquêtes d’autre part”, déclarent les deux associations.

En effet, les deux associations avaient déposé en janvier dernier une plainte simple qui n’a pas atteint les résultats qu’elles espéraient, ce qui leur a motivé à déposer une nouvelle plainte avec constitution de partie civile pour détournement de fonds publics, abus de biens sociaux, abus de confiance et blanchiment aggravé commis en bande organisée.
Elles visent avec cette nouvelle plainte “l’ouverture d’une information judiciaire et la désignation d’un juge d’instruction”, précisent-elles.
“L’ouverture d’une information judiciaire « devrait permettre d’établir le caractère licite ou non des avoirs recensés sur le sol français et d’engager le plus rapidement possible la restitution au peuple tunisien (…) des avoirs illégalement constitués”, soulignent les deux ONG dans un communiqué.
Notons que le dépôt d’une plainte avec constitution de partie civile entraîne automatiquement la désignation d’un juge d’instruction.
Après le dépôt de la première plainte, le 19 janvier 2011, un avion appartenant à la famille Ben Ali a été saisi par la justice française dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris. Celui-ci a saisi la plate-forme d’identification des avoirs criminels afin d’identifier les biens du président déchu, Zine El Abidine Ben Ali, en France et ceux de son entourage, selon une source judiciaire.

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