Le président de l’Italie et le Premier ministre ont tenu une réunion de crise dimanche après que le parti de centre-droit de Silvio Berlusconi a retiré ses ministres d’un gouvernement de coalition fragile et vieil d’à peine cinq mois.
Berlusconi, renvoyé du Sénat en raison d’une condamnation pour fraude fiscale, a incité les cinq ministres de son Parti de la liberté (PDL), de démissionner samedi.
Le mouvement a été officiellement déclenché par le refus du Premier ministre Enrico Letta pour discuter de retarder l’augmentation de la taxe sur la valeur ajoutée jusqu’à un vote de confiance au parlement demandé par le Premier ministre.
Mais la presse italienne a les causes de cette nouvelle crise du gouvernement carrément sur le dos de Silvio Berlusconi.
« Le condamné a fait échouer l’Italie », titrait le quotidien de gauche Il Fatto Quotidiano, faisant allusion à la condamnation de la fraude fiscale du milliardaire Berlusconi.
Le centre-droit La Stampa et journal économique Il Sole 24 Ore ont dénoncé « la folie » des mesures prises par le magnat des médias flamboyant qui a dominé la politique italienne pour la plupart des deux dernières décennies.
Maintenant, le président Giorgio Napolitano, 88 ans, devra servir de médiateur pour trouver une issue à l’impasse politique récente, et a même dit qu’il allait dissoudre le Parlement, pour de nouvelles élections, « s’il n’y a pas d’autres solutions».
