Un haut responsable américain a appelé à l’apaisement et au dialogue lundi en Egypte après des entretiens avec les nouvelles autorités au Caire, où plusieurs dizaines de milliers de partisans du président déchu Mohamed Morsi ont à nouveau manifesté.
En milieu de soirée, des échauffourées ont éclaté entre 200 personnes, qui ont bloqué un des principaux ponts de la capitale en scandant « Morsi est notre président », et des forces de l’ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogène, selon un journaliste de l’AFP.
« La première des priorités doit être de mettre fin à la violence (…) et de commencer un dialogue sérieux et soutenu entre toutes les parties », a fait valoir le secrétaire d’Etat adjoint Bill Burns. « Un tel dialogue permettrait de ramener le calme ».
Jugeant que les derniers événements représentaient « une seconde chance de créer un Etat démocratique », il a exclu que l’Egypte vive un scénario comparable à celui de la Syrie, ravagée par une guerre civile.
M. Burns a refusé de commenter l’appel des Etats-Unis à la libération de M. Morsi, arrêté peu après sa destitution par l’armée le 3 juillet. « Vous devrez vous adresser aux autorités égyptiennes à ce propos. Mais nous avons (de notre côté) été clairs sur la question », a-t-il dit lors d’une conférence de presse.