Syrie: Le torchon brûle entre les terroristes

L'ASL composée majoritairement d'ex-soldats défectueux
L’Armée Syrienne Libre composée majoritairement d’ex-soldats défectueux

 

Les vives tensions entre les différentes factions de la rébellion en Syrie, se sont exacerbées le 12 juillet, quand les Salafistes ont voulu mettre la main sur des armes appartenant au groupuscule dit «l’Armée libre syrienne».

Des combats ont, alors, éclaté entre des rebelles de l’Armée syrienne libre et des Salafistes d’Al-Qaïda, qui tentaient de mettre la main sur des armes appartenant à l’ASL, dans le Nord-Ouest du pays. Ces combats interviennent, alors que la tension monte entre l’ASL et les deux groupes radicaux affiliés à Al-Qaïda, le  Front Al-Nosra et surtout l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL).

Nul ne peut plus cacher les divergences entre les deux camps. Les enlèvements, meurtres et combats se sont multipliés dernièrement entre ces deux parties, qui ont une alliance conjoncturelle contre le gouvernement de Bachar al-Assad.  Les affrontements ont éclaté,  près de Ras al-Hosn, dans le Nord de la province d’Idleb, lorsque «des combattants de l’EIIL ont tenté de s’emparer  d’armes stockées dans des dépôts de l’ASL», dans la zone. C’est dans cette même province frontalière avec la Turquie, par où ont  transité nombre de Salafistes étrangers rejoignant la révolte, que des dizaines de rebelles de l’ASL ont été tués, il y a quelques jours, dans une bataille contre l’EIIL, selon l’OSDH, qui s’appuie sur un large réseau de militants et sources médicales, à travers le pays.

Ces combats interviennent, également, deux jours après le meurtre, par l’EIIL,  d’un important chef rebelle de l’ASL, Kamal Hamami, dans la région de Lattaquié, également, dans le Nord-Ouest, où de larges territoires échappent au régime.

Au début de la révolte, en Syrie, les insurgés syriens, qui cherchaient désespérément de l’aide, avaient accueilli, à bras ouverts, les Salafistes qui affluaient de partout, dotés d’armes sophistiquées et aguerris au combat. Cet engouement a cédé progressivement la place à la suspicion et au rejet, en raison de leur attitude inhumaine d’arrestations arbitraires. Des experts lient, également, les tensions aux pressions exercées par l’Occident, sur les rebelles, qu’il appelle  «modérés», pour se démarquer des Salafistes.

Auteur de l’article : Anas.T

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