Interrogé sur la destitution de l’ex-président égyptien Mohamed Morsi, François Hollande s’est emmêlé les pinceaux.
Le président de la République française a rétorqué: « la France a pris acte de la situation en Tunisie… Euh pardon, aussi de la Tunisie ».
Pour M. Hollande qui se retrouve à Tunis en visite d’Etat, « le défi qui est maintenant posé (en Egypte), c’est de tout faire pour que le processus reparte avec des élections, avec le pluralisme, avec un processus constitutionnel« , a-t-il estimé.
Quant à la situation en Tunisie, François Hollande a encouragé le processus démocratique. Le président français, qui est en visite officielle, a invité le berceau des « printemps arabes » à être une référence pour les pays voisins ayant engagé une transition politique et institutionnelle.
En visite d’Etat à Tunis, le président français a salué la « transition maîtrisée » dans ce pays, à la différence de ce qui se passe actuellement en Egypte, où le président Mohamed Morsi a été destitué par l’armée.
A ses côtés, le président tunisien Moncef Marzouki a déclaré que son pays refusait « catégoriquement » l’intervention de l’armée en Egypte. Il a demandé la protection physique des dirigeants des Frères musulmans.
« Une transition maîtrisée, organisée »
François Hollande a salué, par contraste, les efforts de la Tunisie, qui travaille encore à l’élaboration d’une Constitution qui devrait déboucher ensuite sur des élections. Aux yeux du chef de l’Etat français, la leçon à tirer des troubles en Egypte est d' »agir dans le rassemblement« .
Alors que M. Hollande est en visite en Tunisie jusqu’à vendredi soir, un des partis de l’opposition tunisienne Nidaa Tounes, dirigé par l’ancien Premier ministre Beji Caïd Essebsi, a réclamé jeudi le départ du gouvernement dirigé par les islamistes d’Ennahdha.