La décision du gouvernement de fermer la radio-télévision publique ERT a été « temporairement » annulé lundi 17 juin au soir par le Conseil d’Etat grec. La plus haute juridiction administrative du pays a également ordonné sa réouverture jusqu’à la constitution d’un nouvel organisme audiovisuel public.
Le Conseil d’Etat -qui doit se prononcer sur le fond de la décision gouvernementale en septembre- a décidé de « surseoir temporairement » à la fermeture de l’ERT, et cela a la suite d’un recours en référé du syndicat de l’ERT contre la décision ministérielle prise mardi dernier, selon une source judiciaire.
L’annonce de la décision judiciaire a été suivie d’applaudissements par des milliers de personnes rassemblées devant le siège de l’ERT, dans la banlieue nord d’Athènes, qui depuis une semaine est occupé par son personnel. Les journalistes produisaient des émissions d’information, retransmises par de nombreux sites Internet et l’Union européenne de radio-télévision (UER).
La fermeture de l’ERT, prise sans l’accord des deux autres partis de la coalition gouvernementale (socialistes et gauche démocratique) avait été ordonnée par le Premier ministre conservateur Antonis Samaras et le ministre des Finances, Yannis Stournaras. Cette décision a fait disparaître le signal de l’ERT après l’encerclement des émetteurs par les forces de l’ordre, laissant apparaître des écrans noirs dans tout le pays tandis que la radio n’émettait plus aucun son.
Lundi un peu plus tôt dans la journée, le Premier ministre conservateur grec avait de nouveau proposé à ses deux partenaires de la coalition gouvernementale la réouverture « transitoire » de la radio-télévision publique sous la houlette d’une commission tripartite.
