Recep Tayyip Erdogan, premier ministre turc, a lancé la contre-offensive face aux masses de manifestants qui protestent depuis onze jours.
Occupant une nouvelle fois les places d’Istanbul, Ankara ou Izmir, les manifestants turcs n’ont pas laissé le choix au Premier ministre turc que de renouer avec sa rhétorique offensive contre les « pillards » et les « extrémistes » en dénonçant un complot « organisé à l’extérieur et à l’intérieur» du pays.
Pendant la journée du Dimanche 9 Juin 2013, il a multiplié les discours télévisés devant des foules de partisans réunis par son Parti de la justice et du développement (AKP) afin d’occuper l’espace médiatique, un enjeu vital dans l’affrontement qui l’oppose aux manifestants.
« Nous restons patients, nous sommes toujours patients, mais notre patience à des limites », a-t-il menacé.
Devant ses partisans, il annonce « Nous ne rendrons pas de comptes à des groupes marginaux mais devant la nation (…) la nation nous a amenés au pouvoir et c’est elle seule qui nous en sortira ». Et la foule, lui répond « La Turquie est fière de toi ».
Donnant rendez-vous à ses adversaires aux élections municipales de mars 2014. Erdogan déclare « Soyez patients encore sept mois au lieu d’occuper (le parc) Gezi (à Istanbul) ou (le parc) Kugulu (à Ankara) ». Avant d’ajouter « Vous parlez de démocratie, de libertés et de droits, mais vous ne les obtiendrez pas par la violence mais par la loi».
Chose qu’il ne respecte pas à travers ce reportage télé :
