La contestation en Libye atteint la capitale Tripoli

En Libye, Un mouvement de contestation sans précédent contre le régime du colonel kadhafi envahit le pays. Selon l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW) qui suit de près la situation depuis mardi, la répression aurait fait un total de plus de 200 morts. Le directeur du bureau de HRW à Londres, Tom Porteous, a déclaré que l’image est incomplète de la situation car les communications avec la Libye sont très difficiles. Toutefois, il craigne qu’une catastrophe soit en cours en matière de droits de l’Homme.

La contestation parait se transformer en insurrection dans l’est, particulièrement à Benghazi, bastion des opposants à 1.000 km à l’est de Tripoli, où samedi 12 personnes au moins ont été tuées quand l’armée a repoussé à balles réelles les manifestants qui prenaient d’assaut une caserne, d’après le journal Quryna proche du réformiste Seïf el-Islam, fils de Mouammar Kadhafi, tandis que des contacts à Benghazi nous ont fait d’un chiffre de plus de 200 morts.

Mouammar Kadhafi : dirigeant de la Libye
Mouammar Kadhafi : dirigeant de la Libye

Des habitants cités par la BBC ont cependant affirmé que les militaires avaient tiré à l’arme lourde, lançant ainsi des obus de mortier, à Benghazi.
Un médecin de la ville a affirmé à Reuters qu’au moins cinquante personnes ont été tuées et une centaine d’autres gravement blessées lors d’affrontements dimanche à Benghazi, dans l’est de la Libye.

« La journée a été une véritable tragédie (…) Depuis trois heures de l’après-midi (13h00 GMT) et jusqu’à 21h15, nous avons reçu cinquante morts, pour la plupart tués par balles, a rapporté le Dr Habid al Obaidi, responsable de l’unité de soins intensifs du principal hôpital de la ville à Reuters.
« Il y a 200 blessés, dont une centaine dans un état grave », poursuit il.

Et d’après la chaîne Qatarienne Al-Jazira, les hôpitaux manquaient de sang pour soigner les blessés.

Les manifestations en Libye atteignent les structures du pouvoir à Tripoli, la capitale. Le représentant libyen à la Ligue arabe, Abdel Moneim al-Honi, a démissionné pour protester contre la répression des manifestants et a décidé de rejoindre la révolution dans son pays.

Dimanche, sur le terrain, des affrontements dans le centre de Tripoli entre des partisans du pouvoir et des milliers de manifestants ont été signalé. Toutefois, des membres d’une unité militaire du pays ont annoncé à des habitants de Benghazi qu’ils ont fait défection pour se joindre à la révolter et libérer la ville des forces pro-Khadafi.

Des sources médicales ont signalé plus d’une cinquantaine de morts ce dimanche.

Des “incidents” ont par ailleurs eu lieu samedi soir dans quelques banlieues de Tripoli, telles que  Fachloum et Tajoura, où des coups de feu ont été entendus, d’après des opposants résidant à l’étranger qui citent des témoins.

Parallèlement, les autorités ont annoncé avoir arrêté dans “certaines villes” des dizaines de ressortissants arabes appartenant à un “réseau” ayant pour mission de déstabiliser le pays et semer la terreur dans le peuple, a rapporté l’agence de presse officielle libyenne Jana.

Deux chefs tribus appellent Mouammar Khadafi à quitter le pays. Des centaines de Tunisiens ont décidé de quitter la Libye et rentrer en Tunisie voudront ainsi fuir un véritable carnage. Selon diverses sources, les affrontements des quatre derniers jours ont fait plus de 200 morts. Les protestataires afirment qu’ils ne céderont pas tant que le régime de Mouammar Khadafi ne sera pas déchu.

Auteur de l’article : Emna B.

Responsable marketing et ergonomie, passionnée par l'écriture et les nouvelles technologie de l'information et de la communication, j'ai rejoint le navire Tixup.com au cours de sa deuxième année.

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