Sylvie Andrieux, députée socialiste des Bouches-du-Rhône jugée pour détournements de fonds publics, a été condamnée, mercredi 22 mai, à 3 ans de prison, dont deux avec sursis, par le tribunal correctionnel de Marseille. Elle a également été condamnée à 100.000 euros d’amende et à 5 ans d’inéligibilité.
Mi-2007, Traitement du Renseignement et Action contre les Circuits FINanciers clandestins (Tracfin), la cellule anti-blanchiment du ministère de l’Économie, avait signalé des flux financiers suspects repérés entre juin 2005 et janvier 2007 sur les comptes de plusieurs associations et de sociétés du BTP installées dans les quartiers Nord de Marseille. Une enquête avait alors été ouverte sur le détournement présumé de quelque 740.000 euros de subventions de la Région.
La justice accusait en fait Sylvie Andrieux d’avoir, en toute connaissance de cause, présenté au vote du Conseil régional des dossiers de demandes de subventions d’associations fictives, créées avec l’unique objectif de rétribuer des personnes l’ayant aidée à s’implanter et à se faire élire dans certains quartiers, notamment dans le 14e arrondissement de Marseille.