Six mois après le début de l’opération Serval, la paix est-elle totalement revenue dans le nord du Mali ?
Alors que l’armée française quitte, progressivement, les premiers déplacés de guerre commencent à rentrer chez eux . Le nombre de soldats français passera de 4.000 à 2000 d’ici au mois de juillet.
Selon le haut commissariat des Nations unies : 50.000 réfugiés du nord se trouvent à Bamako. Vivants dans la crainte du retour chez eux, ces hommes et ces femmes sont dans l’inquiétude de représailles islamistes.
N’ayant pas de camp de réfugiés à la capitale, les familles s’entassent par dizaines dans des maisons. Depuis un an, Nia Coulibaly et ses cinq enfants cohabitent avec trente autres déplacés. Le retour à sa ville natale, est toujours inenvisageable. S’inquiétant du sort de sa famille, elle cite « On a peur. Il y a des kamikazes à gauche et à droite. Ils sont cachés dans les villages ou bien dans la brousse. Ils ne sont pas finis… Ils sont nombreux ! ».
Les nouvelles du nord Mali sont compliquées à obtenir. Il y a le petit poste de radio sur les genoux de Boubacar Ousmane, le chef de famille déplore « 24 heures sur 24, je dors avec pour avoir les nouvelles de chez moi. Les nouvelles qu’on reçoit souvent est qu’il y a des attentats. On ne sait pas vraiment ce qui se passe ».