Le président des Etats-Unis Barack Obama s’est entretenu jeudi au téléphone avec le roi du Maroc Mohammed VI et l’a invité à Washington, a annoncé la Maison Blanche.
M. Obama et le souverain alaouite ont parlé de l’importance d’approfondir nos relations bilatérales, particulièrement des dossiers de sécurité d’intérêt mutuel, a ajouté l’exécutif américain, sans plus de précisions.
M. Obama a invité le roi (…) à Washington et a dit être impatient de poursuivre leur conversation en personne, a conclu la Maison Blanche. La date d’une éventuelle visite du roi n’a pas été précisée.
Dans un communiqué cité par l’agence marocaine MAP, le Palais royal a pour sa part évoqué le courant de l’année 2013, notant que le souverain chérifien avait également invité Barack Obama à lui rendre visite au Maroc.
Les deux dirigeants se sont mutuellement félicités de l’intérêt qu’offrait cette double échéance, a ajouté le Palais royal.
D’après la même source, la conversation téléphonique est intervenue à la suite d’un échange de lettres entre Mohammed VI et M. Obama lié au dossier du Sahara occidental, une ex-colonie espagnole contrôlée par Rabat.
Le mois dernier, les Etats-Unis avaient un temps proposé que le mandat de la mission des Nations unies dans la région, la Minurso, soit élargi aux droits de l’Homme. Mais ce projet avait été vivement contesté par Rabat, qui avait décidé de reporter sine die un important exercice militaire bilatéral.
Fin avril, la mission de l’ONU, notamment chargée de surveiller un cessez-le-feu depuis 1991, a finalement été prolongée pour un an par le Conseil de sécurité des Nations unies sans modification de son mandat.
Le Maroc propose une autonomie sous sa souveraineté pour le Sahara occidental, mais ce plan est rejeté par les indépendantistes du Polisario, soutenus par l’Algérie, qui réclament un référendum d’autodétermination.
Barack Obama a multiplié ces dernières semaines les contacts avec des dirigeants de pays du monde arabe alliés des Etats-Unis, recevant dans le Bureau ovale, entre autres, l’émir du Qatar, le roi de Jordanie et le prince héritier d’Abou Dhabi, pour évoquer en particulier le dossier du conflit syrien.