A une semaine de l’élection présidentielle du 7 octobre, trois partisans d’Henrique Capriles, adversaire d’Hugo Chavez, ont été tués par balles samedi. Les faits se sont déroulés lors d’un rassemblement électoral dans l’Etat de Barinas.
Selon des témoignages recueillis par Primero Justicia (Justice d’abord), le parti de Capriles, le ou les tireurs auraient opéré depuis une camionnette appartenant soit à la compagnie pétrolière publique PDVSA, soit à une administration locale.
Le gouvernement a confirmé la mort de deux responsables locaux de la coalition d’Henrique Capriles et promis de traduire en justice les auteurs de ces violences, les plus graves depuis le début de la campagne présidentielle.
Vaincre la violence
Henrique Capriles lui-même a annoncé un troisième décès lors d’un meeting à Caracas. « Nous allons vaincre la violence au Venezuela« , a-t-il lancé à ses partisans.
Dans un pays où les armes sont légion et la criminalité très élevée, des fusillades et des rixes entre « chavistas » – les partisans du président au pouvoir depuis quatorze ans – et sympathisants de M. Capriles s’étaient déjà produites, mais aucun décès n’avait jusque-là été enregistré.
Scrutin serré
Contrairement aux précédentes élections, le scrutin présidentiel du 7 octobre s’annonce serré entre un Hugo Chavez affaibli par un cancer – dont il dit être totalement guéri – et un Henrique Capriles qui a réussi à unifier l’opposition derrière sa candidature.
L’adversaire d’Hugo Chavez, gouverneur de l’Etat de Miranda, âgé de 40 ans, veut en finir avec la « république bolivarienne » d’Hugo Chavez et s’inspire du modèle brésilien, mélange de politique économique libérale et de défense de l’Etat-providence.