L’avocat de l’ancien président Zine el Abidine ben Ali, Me Akram Azoury, a catégoriquement nié hier, mercredi 30 Mai 2012, la détention par son client d’avoirs mobiliers ou de bien immobiliers en dehors du territoire tunisien, et notamment en Suisse.
Dans un communiqué transmis à l’Associated Press, le conseil libanais qualifie de “dénuées de tout fondement” les déclarations faites mardi par le président provisoire de la République Moncef Marzoukià la radio télévision suisse (RTS).
M. Marzouki demande aux autorités judiciaires et financières helvétiques de “déployer de plus grands efforts pour identifier d’autres avoirs placés (par Ben Ali et ses proches) de manière illicite dans ce pays”.
“Nous voulons que l’argent revienne le plus tôt possible”, a déclaré le président tunisien. “Si on nous le rend dans 50 ans comme avec l’argent des juifs, cela n’a aucun intérêt”, a-t-il ajouté.
Me Azoury fait état d’un échange de correspondances avec Berne qui confirme ses allégations. Il accuse les autorités tunisiennes de “diffamation” à l’encontre de l’ancien président, “en affirmant au peuple tunisien des faits inexacts aux fins d’insinuer que la solution de la crise économique aiguë en Tunisie passe par le rapatriement des prétendus avoirs suisses du président Ben Ali”.
L’avocat se dit prêt à accompagner M. Marzouki “s’il le souhaite durant sa prochaine visite en Suisse pour l’assister dans l’opération de rapatriement des prétendus avoirs suisses du président Ben Ali”. Il s’engage à signer au nom et pour le compte de Ben Ali tout document nécessaire à ce propos.
La restitution des avoirs spoliés “est une question de grande importance pour la Tunisie”, a indiqué mardi la présidence tunisienne en réaction à la déclaration du ministère suisse des Affaires étrangères affirmant que la Suisse est déterminée à rendre le plus rapidement possible les avoirs placés dans son pays dont l’origine illicite a été établie.