Dans une intervention sur les ondes de la radio Express Fm, Noureddine Bhiri, ministre de la Justice, a indiqué qu’il n’existe pas en Tunisie, un Etat dans un Etat faisant allusion aux islamistes qui imposent leur loi. Quant aux incidents survenus à Sidi Bouzid où des salafistes auraient fermé des points de vente de boissons alcoolisés, M. Bhiri a déclaré que les responsables de ces actes ont franchi une ligne rouge et que la justice prendra son cours pour mettre un terme à ces agissements. “La recréation est bien, bien finie”, a-t-il lancé.
Autre point discuté avec le ministre de la Justice, le Conseil supérieur de la Justice. M. B’hiri a expliqué que l’un des tous premiers projets de loi qui seront adoptés par l’Assemblée Constituante concerna la structure qui remplacera provisoirement le Conseil.
Noureddine B’hiri a également indiqué que la Justice transitionnelle ne permet pas l’établissement d’accords en vertu desquels les hommes d’affaires corrompus avec l’ancien régime bénéficieront d’une amnistie en contrepartie d’un engagement à investir dans les régions de l’intérieur précisant que la Justice transitionnelle invitera dans une première étape les responsables des abus et leurs victimes à s’expliquer.
S’agissant de la « réconciliation« , M. B’hiri a précisé qu’elle ne peut avoir lieu qu’après la réhabilitation des victimes dans leurs droits et la récupération de l’argent public spolié.
Quant à la libération de certains membres des familles Ben Ali et Trabelsi, le ministre de la Justice a déclaré qu’il existe des erreurs et que les juges doivent assumer toutes leurs responsabilités.