Santé - Soins

Tunisie: Inscrire le droit à la santé dans la nouvelle Constitution

L’association tunisienne de défense du droit à la santé (ATDDS) a appelé, au cours d’une rencontre vendredi, à la cité des Sciences de Tunis à inscrire le droit à la santé dans la future constitution.

Santé - SoinsLa manifestation a été marquée par une forte présence de la société civile, des professionnels de la santé et de quelques membres de la Constituante.

Selon le président de l’ATDDS Dr. Belgacim Sabri, le droit à la santé ne doit pas se limiter à l’accès aux services de soins, mais inclure les déterminants de la santé comme un emploi, un logement décent, l’accès à l’eau potable et à l’assainissement et une alimentation saine.

Il s’agit également de renforcer le rôle et la responsabilité de l’Etat dans la mise en œuvre des structures juridiques et organisationnelles permettant l’exercice effectif du droit à la santé dans le cadre d’une stratégie nationale de promotion de la santé, a-t-il encore ajouté.

Dans ce contexte, Dr. Belgacim propose la création d’un observatoire national qui assure le suivi et l’évaluation de la situation dans le secteur de la santé et relève les cas de dépassements.

La constitution doit également prévoir la participation du citoyen et de la société civile, à la protection du droit à la santé et garantir la possibilité de recours en cas de violation de ce droit.

Dr.Belgacim a rappelé qu’en Tunisie, le droit à la santé dans la constitution de 1959 a été mentionné uniquement dans le préambule, sans en déterminer le contenu ni les responsabilités de l’Etat.

Il a indiqué que la politique du gouvernement en matière de santé a favorisé l’aggravation de l’inégalité devant la maladie. « Ainsi ceux qui ont les moyens de payer peuvent accéder à des services de qualité dans le secteur privé alors que les démunis sont confinés au système public devenu de plus en plus affaibli par les pénuries fréquentes de médicaments et d’équipements médicaux outre la migration des compétences professionnelles vers le secteur privé.

De son côté, Dr Moncef Belhaj Yahia a indiqué que plus de 10pc de la population, soit un million de personnes parmi les plus démunies ne disposent pas de couverture sanitaire et se trouvent exclues de l’accès aux soins.

Cette population concerne spécialement les personnes âgées, les chômeurs et les travailleurs temporaires. Faisant face à de lourdes charges médicales, des ménages, dans une proportion estimée à 3pc tombent chaque année dans la pauvreté, a-t-il encore ajouté.

Assistant au débat, Mme Salma Baccar, membre de la constituante et vice présidente de la commission des droits et des libertés à l’assemblée nationale constituante a souligné qu’il existe une unanimité sur l’inscription du droit à la santé dans la constitution mais le grand débat tourne autour de la formulation de ce droit et la manière de l’inscrire dans le texte de la constitution.

Auteur de l’article : Ghaith J.

Manager Général du portail Tixup.com et directeur de la publication, passionné par les nouvelles médias, je prends part à l'aventure Tixup depuis la naissance du site.

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