Amnesty International

Amnesty: protéger les familles des martyrs et blessés de la Révolution

Amnesty InternationalLa section tunisienne d’Amnesty International (AI) a appelé mercredi les autorités tunisiennes à protéger les proches des victimes de la révolution et les témoins, menacés selon elle par des membres de la police.

Dans un communiqué, Amnesty a exhorté les autorités tunisiennes à veiller à ce que les victimes de violations des droits humains, leurs proches, les témoins et les avocats soient protégés des manoeuvres de harcèlement et d’intimidation au cours du procès des personnes accusées d’être responsables de la mort de manifestants pendant le soulèvement contre le régime.

Lors d’un procès au tribunal militaire du Kef au nord-ouest du pays, des membres des forces de sécurité ont menacé des témoins, des avocats et des proches de victimes soit directement, soit dans des déclarations publiques à la télévision ou dans d’autres médias, selon le communiqué.

Le tribunal militaire du Kef juge actuellement l’ex-président Ben Ali et plusieurs responsables de son régime pour les homicides de plus de 20 personnes lors de la répression du soulèvement en janvier 2011.

Des avocats ont affirmé à Amnesty International qu’ils avaient reçu des menaces directes et que des témoins avaient été menacés de perdre leur emploi, a ajouté cette organisation.

Aux termes du droit international, les autorités tunisiennes sont tenues de veiller à ce que les victimes et leurs proches soient traités avec respect et dignité, ainsi que d’assurer leur sécurité, leur bien-être physique et psychologique et la protection de leur vie privée, ajoute le texte.

AI a également regretté que plusieurs fonctionnaires inculpés du meurtre de manifestants dont le directeur de la police anti-émeutes dans le centre du pays, Moncef Laajimi, n’aient pas été suspendus de leurs fonctions et continuent de les exercer.

M. Laajimi a été accusé d’avoir donné l’ordre de tirer sur les manifestants dans cette région et des proches de victimes sont indignés qu’il soit resté libre et qu’il ait même bénéficié d’une promotion après le soulèvement, devenant directeur général de cette unité de la police.

Selon AI, lors de la seule audience à laquelle il a participé le 28 décembre, il était escorté par un grand nombre de membres des forces de sécurité qui, selon des avocats et d’autres personnes présentes, ont menacé d’envahir le tribunal si Moncef Laajimi était détenu.

Amnesty a réclamé la suspension de tous les membres des forces de sécurité impliqués dans les homicides de manifestants et dans d’autres graves violations.

Selon le bilan officiel, le soulèvement populaire du 17 décembre au 14 janvier 2011 a fait 300 morts et 700 blessés.

Auteur de l’article : Emna B.

Responsable marketing et ergonomie, passionnée par l'écriture et les nouvelles technologie de l'information et de la communication, j'ai rejoint le navire Tixup.com au cours de sa deuxième année.

1 commentaire sur “Amnesty: protéger les familles des martyrs et blessés de la Révolution

    limame

    (25 février 2012 - 19h13)

    la démocratie implique qu’il y ait une justice pour tous et que les menaces de tout bord cessent ! fini les intimidations et vive l’ére nouvelle

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