Barack Obama, le grand absent du G20

Dix jours après sa victoire électorale retentissante, le futur président américain passait la journée de samedi dans son fief de Chicago, loin de la vingtaine de chefs d’État et de gouvernement des pays riches et émergents réunis dans la capitale pour tenter d’apporter une réponse commune à la crise.

Comme il l’avait fait savoir peu après son élection le 4 novembre, Barack Obama a choisi de se tenir à l’écart du sommet afin de ne pas perturber l’action de l’administration sortante. « Il n’y a qu’un seul président à la fois« , avait souligné une porte-parole démocrate.

Le président George W. Bush a assuré à ses partenaires du G20 que « l’équipe de transition du président élu avait été largement mise au courant, au cours de cette réunion, de ce que nous avions l’intention de faire ».

« Je leur ai affirmé que nous travaillerions sans relâche pour nous assurer que la transition entre mon administration et son administration se déroule sans heurts« , a ajouté le président sortant. « Je leur ai dit que j’espérais qu’il réussisse« .

Les dirigeants étrangers, qui attendent beaucoup du prochain président après huit ans d’une administration Bush perçue comme unilatérale, ont dû ravaler leur déception face à l’absence de M. Obama.

L’entourage du président français Nicolas Sarkozy a fait savoir que M. Obama lui avait dit lui-même, lors de leur entretien téléphonique du 6 novembre, qu’il ne verrait aucun dirigeant étranger d’ici à sa prise de fonctions le 20 janvier.

Barack Obama a cependant dépêché à Washington deux émissaires: l’ex-secrétaire d’Etat Madeleine Albright et l’ancien parlementaire républicain Jim Leach, pour des rencontres prévues en marge du sommet avec les dirigeants australien, sud-coréen, mexicain, turc et argentin.

Mme Albright a eu aussi un entretien vendredi soir avec la ministre française de l’Economie et des Finances, Christine Lagarde, dont le pays préside l’Union européenne.

Dans une allocution diffusée samedi à la radio et sur internet, M. Obama s’est lui-même déclaré « satisfait » de la tenue du G20 à Washington, parce que « la crise économique mondiale requiert une réponse mondiale coordonnée ».

Mais il a surtout insisté sur une nécessaire relance de l’économie américaine.

« Nous devons agir maintenant« , a-t-il déclaré. « La semaine prochaine, le Congrès se réunira pour affronter les conséquences de la crise économique. J’appelle ses membres à adopter un premier versement sur un plan de sauvetage« .

Le Congrès, dominé par les démocrates, pousse à l’adoption, avant même l’investiture de M. Obama, d’un plan de relance de 60 à 100 milliards de dollars, prévoyant des investissements dans les infrastructures et des aides aux propriétaires incapables de rembourser leur emprunt immobilier.


Auteur : Patrick BAERT

Auteur de l’article : Ghaith J.

Manager Général du portail Tixup.com et directeur de la publication, passionné par les nouvelles médias, je prends part à l'aventure Tixup depuis la naissance du site.

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