Le tribunal militaire permanent de première instance du Kef a décidé, lundi, le report de l’examen de l’affaire des martyrs de Thala et Kasserine au 12 décembre prochain, en réponse à l’appel de la défense.
Présidée par le juge Chokri Mèjri, cette audience qui s’est déroulée sous haute sécurité a permis de donner lecture au rapport de la chambre de mise en accusation au sujet de cette affaire dans laquelle sont impliqués 23 accusés, dont le Président déchu Zine El Abidine Ben Ali, les deux anciens ministres de l’Intérieur Rafik Belhaj Kacem et Ahmed Friaa, l’ancien directeur de la sécurité présidentielle Ali Seriati, en plus de plusieurs responsables de sécurité sous l’ancien régime.
Le Président de l’audience a interrogé les accusés présents sur le degré de leur implication dans les crimes d’homicide volontaire et involontaire, leur complicité dans ces actes ainsi que sur l’agression d’un fonctionnaire au cours de l’exercice de son travail en faisant usage de la force.
Les accusés ont nié l’ensemble des accusations qui leur ont été adressées et donné des éclaircissements sur le degré d’implication des différentes unités de sécurité aux incidents survenus à Thala et Kasserine lors de la révolution du 14 janvier.
Peu avant l’ouverture de l’audience, un sit-in a été organisé par les victimes de ces incidents et les familles des martyrs, au cours duquel ils ont brandi des slogans appelant à un jugement équitable garantissant les droits des martyrs, des blessés et de leurs familles.
