Retraite d’auto-entrepreneur : comprendre les règles de validation d’un trimestre

Quand on est auto-entrepreneur, comprendre les règles de validation des trimestres de retraite est un point crucial au moment de devenir auto entrepreneur. Mais il faut faire attention à la caisse de retraite de rattachement, car pour l’auto-entrepreneur, les règles de validation changent d’une caisse à l’autre.

En effet, il existe des différences dans la validation d’un trimestre de cotisation retraite, entre un auto-entrepreneur étant rattaché à la Cipav, et le même auto-entrepreneur attaché à la Sécurité sociale des indépendants. Retour donc sur les règles de validation d’un trimestre.

La validation des trimestres pour un auto-entrepreneur

Comme pour le régime général, les trimestres sont validés en fonction des cotisations versées. Pour cela, le principe est le même partout. Ainsi, il est indispensable de cotiser un certain montant minimum pour la validation d’un trimestre.

Mais attention, pour un auto-entrepreneur, les cotisations sont calculées différemment. Ces dernières sont calculées à partir du chiffre d’affaires, en y appliquant un taux de 12,8 ou de 22 % selon l’activité. À souligner également que, pour obtenir un revenu professionnel, les caisses utilisent le même abattement que le fisc. Soit 71 % en vente, 50 % dans le BIC et 34 % pour le BNC et autres activités libérales.

Un trimestre de retraite pour la Cipav

Du côté de la Cipav, il est nécessaire de diviser le revenu professionnel théorique, par le revenu minimum. Et cela pour valider un trimestre qui était, en 2019, de 1 504,50 euros. Pour confirmer ce dernier avec un abattement de 34 %, il faut réaliser un chiffre d’affaires de 2 280 euros. Pour en valider plusieurs, il suffit ensuite de doubler, tripler, ou encore quadrupler ce chiffre d’affaires.

La Sécurité Sociale des indépendants et la validation des trimestres

Pour la Sécurité Sociale des indépendants, le calcul est tout autre. Il convient d’affecter les cotisations théoriques, tout en tenant compte de cotisations minimales ou maximales. Sans oublier un ordre de priorité. Une fois obtenues, il faudra soustraire ces dernières de la somme forfaitaire. Pour valider un trimestre, cela ne représente donc pas une simple multiplication, comme c’est le cas pour la Cipav.

À noter qu’il est donc plus compliqué de valider un trimestre du côté de la Sécurité Sociale des indépendants., ce qui n’est pas normal car cela pénalise l’avenir à long terme des professionnels qui ont fait le choix de devenir auto entrepreneur.

Auteur de l’article : David Delair

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