Les erreurs classiques pour le calcul du pouvoir d’achat

Pour beaucoup de Français, des erreurs de calcul peuvent être faites pour obtenir leur pouvoir d’achat.

Si les revenus progressent de 3 % quand l’inflation augmente d’1 %, le gain du pouvoir d’achat est-il réellement de 2 % ? Bien qu’admis, ce calcul affiche un résultat approximatif.

Dans les faits, le pouvoir d’achat correspond à la quantité d’un bien pouvant être obtenu avec un revenu fixe. Par exemple, 100 € permettent d’acquérir 50 kilos de pommes, à 2 € le kilo. En imaginant que le revenu augmente de 10 % (soit 110 euros) et que le prix des pommes augmente à 2,50 euros (+25%), il ne sera alors possible d’acheter que 44 kilos. Ainsi, faire la différence entre le pouvoir d’achat et l’inflation ne donne pas le même résultat. Le pouvoir d’achat connaîtrait même une baisse de 15 %.

Utiliser la bonne formule

Sur le papier donc, il faut utiliser une certaine formule afin d’évaluer précisément la perte ; ou le gain, du pouvoir d’achat. Pour cela, il est préférable d’utiliser [(1+r)/(1+i)] – 1, avec r étant le taux de croissance et i l’inflation. Si la croissance et l’inflation restent à peu près les mêmes ou très faibles, le résultat donné sera proche de l’exemple de base. En revanche, avec des chiffres plus élevés, les écarts sont certains. Une augmentation des revenus de 50 % et une hausse de l’inflation de 20 % amèneront un gain de pouvoir d’achat de 25 %, et non pas de 30 %. En cas de baisse du pouvoir d’achat, le raisonnement peut également être gardé. Ici néanmoins, si les prix venaient à doubler, le pouvoir d’achat baisserait réellement de 50 %. Il serait alors question d’acheter deux fois moins de produits.

Auteur de l’article : David Delair

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