Le rythme des réformes économiques ralentit au Moyen-Orient et en Afrique du Nord

Selon un nouveau rapport du Groupe de la Banque mondiale, le rythme des réformes de la réglementation des affaires ralentit au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Alors que la situation politique de la région reste difficile, les gouvernements éprouvent de plus en plus de difficultés à mettre en place les réformes qui ont été entreprises dans d’autres régions du monde.

Doing Business : Comprendre les réglementations pour les petites et moyennes entreprises constate que la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord a la plus petite part d’économies qui ont mis en œuvre au moins une réforme de la réglementation des affaires. En effet, 40 pour cent des économies de la région ont réformé au moins un des domaines couverts par le rapport, contre 75 pour cent en Asie du Sud et 73 pour cent en Europe et en Asie centrale. Parmi les économies du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, les Emirats arabes unis ont le meilleur cadre réglementaire pour les entreprises, tel que mesuré par les indicateurs Doing Business.

La République arabe syrienne est l’économie où l’environnement des affaires s’est le plus détérioré cette année. Les délais bureaucratiques et les coûts administratifs ont augmenté pour le secteur privéen raison des troubles civils, de l’affaiblissement de la capacité de l’Etat à faire respecter la loi, ainsi que d’autres problèmes communs aux États touchés par le conflit.

« Malgré les défis auxquels est confronté la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, plusieurs économies continuent de mettre en œuvre des mesures pour améliorer le climat des affaires », a déclaré Augusto Lopez-Claros, Directeur de l’unité de recherche sur les indicateurs et analyse du Groupe de la Banque mondiale, Global Indicators and Analysis. »Les Emirats arabes unis ont renforcé la protection des investisseurs, amélioré le raccordement à l’électricité, et simplifié le transfert de propriété. Djibouti a adopté un nouveau Code de commerce qui a contribué à élargir l’accès au crédit pour les entreprises et à faciliter le règlement de l’insolvabilité « .

Doing Business a recueilli pour la première fois cette année des données sur la Libye, le Myanmar et le Soudan du Sud, trois économies qui sortent de conflits ou qui s’ouvrent à l’économie mondiale après des années d’isolement. Dans le cas de la Libye, les données constatent que le pays a un cadre de la réglementation des affaires qui est complexe et couteux, ainsi que de faibles institutions juridiques. Cela se reflète dans le rang de la Libye, qui se classe 187 sur 189 économies.

Singapour est premier au classement général de la facilité à faire des affaires. Se trouvent aussi au classement des 10 meilleures économies dont les règlementations sont favorables au cadre des affaires la Région Administrative Spéciale de Hong Kong (Chine), la Nouvelle Zélande, les Etats-Unis d’Amérique, le Danemark, la Malaisie, la République de Corée, la Géorgie, la Norvège et enfin le Royaume Uni.

Outre le classement général, Doing Business met chaque année l’accent sur les économies qui ont le plus amélioré, par rapport à l’année précédente, leurs réglementations liées aux indicateurs mesurés par Doing Business. Les 10 économies qui ont progressé le plus sont (par ordre croissant d’amélioration) l’Ukraine, le Rwanda, la Russie, les Philippines, le Kosovo, Djibouti, la Côte d’Ivoire, le Burundi, l’ex République yougoslave de Macédoine et le Guatemala. Pourtant, il reste beaucoup de défis à relever dans cinq de ces pays (le Burundi, la Côte d’Ivoire, Djibouti, les Philippines et l’Ukraine) qui sont encore dans la deuxième moitié du classement général.

Au sujet de la série de rapports Doing Business

Doing Business analyse les réglementations d’une économie qui ont un impact sur les entreprises au cours de leur cycle de vie, ce qui inclut leur création et leur gestion, le commerce transfrontalier, le paiement des taxes et impôts et la protection des investisseurs. Doing Business ne mesure pas tous les aspects de l’environnement réglementaire qui sont importants pour les entreprises et les investisseurs. Par exemple, le rapport ne prend pas en compte la sécurité, la stabilité macroéconomique, la corruption, le niveau de formation ou la robustesse des systèmes financiers. Les conclusions du rapport ont stimulé de nombreux débats et ont également permis le développement d’un nombre toujours plus grand d’études analysant l’impact de la réglementation des affaires sur les résultats économiques dans les différents pays. Le rapport de cette année marque la 10ème édition de la série Doing Business. Pour plus d’information au sujet de la série Doing Business veuillez consulter: www.doingbusiness.org. Rejoignez-nous sur Facebook : http://www.facebook.com/DoingBusiness.org.

Au sujet du Groupe de la Banque mondiale

Le Groupe de la Banque mondiale est l’une des plus importantes sources mondiales de soutien financier et technique pour les pays en développement. Il est composé de cinq institutions connexes : la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), l’Association internationale de développement (AID), la Société financière internationale (SFI), l’Agence multilatérale de garantie des investissements (AMGI) et le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI). Chaque institution joue un rôle distinct dans le cadre de la mission de l’organisation, qui est de lutter contre la pauvreté et d’améliorer les conditions de vie des habitants des pays en développement. Pour plus d’information, veuillez visiter les sites suivants:www.worldbank.org, www.miga.org et www.ifc.org.

Auteur de l’article : Agence-Presse

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