L’activité du secteur privé français s’est légèrement ressaisie en avril par rapport à mars mais la production manufacturière continue de reculer pour le 14e mois consécutif, selon les résultats définitifs de l’indice PMI publié jeudi par le cabinet Markit.
Cet indice final composite de l’activité globale en France se redresse de 44 points en mars à 44,4 points en avril, atteignant son plus haut niveau depuis décembre 2012, a expliqué Markit. Il demeure néanmoins très loin du seuil de 50 points qui sépare les périodes d’expansion des périodes de contraction.
La production manufacturière recule pour le 14e mois consécutif en avril, affichant son plus faible niveau depuis août.
« La détérioration de la conjoncture reste marquée dans le secteur manufacturier français, le taux de contraction fléchissant néanmoins très légèrement en avril« , a estimé Jack Kennedy, économiste chez Markit dans un communiqué.
Parallèlement, l’emploi continue de reculer pour le 14e mois consécutif. « Les entreprises interrogées attribuent cette baisse des effectifs à des politiques de restructuration ainsi qu’au non-remplacement des départs volontaires« , a précisé Markit.
Ces données « témoignent de l’environnement économique difficile auquel les entreprises manufacturières françaises sont confrontées », a observé Jack Kennedy.
Markit signale dans le détail une nouvelle baisse du volume des nouvelles commandes reçues par les fabricants. Le taux de contraction des ventes reste également élevé en avril. La demande est faible et reste concentrée sur le marché intérieur.
Les fabricants ont eu tendance à diminuer leurs stocks de produits finis en avril.
Le volume des achats continue de reculer en avril, avec un taux de repli élevé même si à son plus bas niveau depuis huit mois. Du coup, les stocks d’achat diminuent de nouveau, à son rythme le plus accéléré depuis juillet 2009.
Côtés prix, ils diminuent à la vente pour le 4e mois consécutif, en raison notamment de remises effectuées par les fabricants.
« Seul point positif, les prix des achats des fabricants enregistrent une baisse soutenue, tendance résultant de la diminution des prix d’un certain nombre de matières premières », a noté M. Kennedy. S’il se poursuit au cours des prochain mois, « cet affaiblissement des tensions inflationnistes sur les coûts devrait permettre d’alléger les pressions sur les marges bénéficiaires des entreprises« , a-t-il estimé.
