La Délégation de l’Union Européenne (UE) en Tunisie vient d’accorder à la Tunisie un don de 20 millions d’Euros (soit environ 40 millions de dinars) pour le financement du Programme d’Appui aux zones défavorisées.
Objet d’une convention signée, jeudi à Tunis, par Ryadh Bettaieb, ministre de l’Investissement et de la coopération internationale et Adrianus Koetsenruijter, Chef de la Délégation de l’UE en Tunisie, ce don vise essentiellement la création d’emplois à court terme au profit de travailleurs peu qualifiés et l’amélioration de l’employabilité des sortants de la formation professionnelle.
Ce programme prévoit la création d’emplois temporaires dans les régions les plus défavorisées (6,5MEuros) par le biais du financement de chantiers d’utilité publique.
Il s’agit également d’améliorer les conditions de vie des populations des quartiers défavorisés des zones urbaines (8 MEuros) via la réhabilitation d’une centaine de quartiers défavorisés.
Autres objectifs de ce don, le développement de réseaux de distribution de services de micro-finance (5,5MEuros) pour renforcer leur présence dans les 14 gouvernorats défavorisés, en premier lieu, et l’amélioration de l’environnement de la micro-finance en Tunisie, de manière générale. L’objectif escompté est ainsi d’apporter le soutien financier nécessaire aux jeunes en quête d’emplois indépendants.
M. Bettaieb a souligné que ce programme fera intervenir en plus de la commission européenne, le Bureau International du Travail (BIT) et l’Agence Française de Développement (AFD).
Ce financement est accordé à la Tunisie au titre d’une enveloppe spéciale et sera renouvelé à la fin de 2012, et ce, dans le cadre d’un deuxième programme en cours de formulation devant porter sur l’appui aux services de santé de premières lignes dans les régions défavorisées, a-t-il avancé.
Quant à Adrianus Koetsenruijter, il a souligné que l’UE se propose de soutenir la politique de la Tunisie en termes de création d’emplois et de développement régional, soulignant que la Révolution s’est déclenchée dans les régions les plus défavorisées souffrant d’un chômage aigu et où les conditions de vie sont difficiles.
Au sujet des fonds de développement régional en Europe qui visent à soutenir les régions sous-développées et peuvent établir des liens entre les régions européennes et les régions des pays voisins, M. Koetsenruijter a précisé que les conditions sont actuellement plus favorables, en Tunisie, à ce type de projet et l’éventuelle mise en place de programmes transfrontaliers entre les régions européennes et les régions tunisiennes qui pourraient, à leur tour, bénéficier de l’accès à ces fonds européens.
