PARIS, France, 31 janvier 2014/African Press Organization (APO)/ — Quai d’Orsay – Déclarations du porte-parole et agenda des ministres – 31 janvier 2014
Q – Je voudrais revenir sur le cas de la Tunisie qui vient de voter une Constitution ce dimanche. On peut considérer la Tunisie comme un modèle de transition pour les autres pays du Proche-Orient. Pensez-vous que ce modèle de transition est transposable dans les autres pays comme la Libye ou l’Egypte sachant que l’Egypte a un poids géostratégique considérable et que la Libye a des ressources, ce qui pourrait entraîner une ingérence de l’Occident ?
Le président de la République et le ministre se sont exprimés sur l’adoption de la Constitution tunisienne. M. Laurent Fabius a notamment souligné qu’il s’agissait d’une très bonne nouvelle, notamment dans le monde arabe. C’est une Constitution ouverte qui garantit notamment l’égalité entre les hommes et les femmes, la liberté de conscience. C’est pour la Tunisie une étape importante qui marquera la transition dans laquelle ce pays s’est engagé. Ce sont les Tunisiens qui définissent eux-mêmes leur modèle démocratique.
Chaque pays construit son propre modèle démocratique : c’est le cas des Égyptiens qui viennent de se doter d’une nouvelle Constitution, mais c’est le cas également de nos amis libyens, et plus généralement de tous les pays arabes qui sont en transition aujourd’hui. Nous sommes vigilants sur le respect d’un certain nombre de principes qui sont inscrits dans les textes internationaux de protection des droits de l’Homme : le principe d’égalité hommes – femmes, la liberté de la presse et la liberté d’expression, le respect des droits des minorités, qui doivent être assurés dans chaque pays. Il appartient désormais à la Tunisie de poursuivre sa période de transition. Un nouveau gouvernement a été désigné avec un nouveau Premier ministre. M. Fabius a rappelé hier lors de ses vœux à la presse qu’il s’entretiendrait prochainement avec son homologue tunisien qui effectuera une visite à Paris.
