Soudan du Sud : l’accès à l’eau potable demeure une priorité absolue

GENEVE, Suisse, 31 janvier 2014/African Press Organization (APO)/ — Au Soudan du Sud, des centaines de milliers de personnes déplacées manquent toujours d’eau, de nourriture et de soins médicaux. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et la Croix-Rouge du Soudan du Sud mettent tout en œuvre pour faire face aux besoins les plus urgents.

« Des centaines de milliers de personnes n’ont pas assez d’eau potable, déclare Marc Suchet, responsable des activités eau et habitat du CICR au Soudan du Sud. Les problèmes d’insécurité et autres restrictions d’accès, sans compter la précarité des infrastructures d’approvisionnement en eau, font qu’il est difficile de se procurer de l’eau potable. C’est un véritable défi, tant pour les déplacés que pour les habitants qui les accueillent. »

Depuis le début des combats, à la mi-décembre, le CICR, en coopération avec la Croix-Rouge du Soudan du Sud, a acheminé de l’eau potable par camion et installé des points d’eau dans des hôpitaux et des prisons ainsi que dans des camps pour personnes déplacées.

« Nos activités ont contribué à assurer l’approvisionnement en eau potable des personnes déplacées à Juba, Bentiu/Rubkona, Leer, Malakal, Wunrock (État de Warrap) et dans le nord du Jonglei, ajoute M. Suchet. À ce jour, nous avons acheminé plus d’un million de litres d’eau potable et construit des points d’eau dans six États sud-soudanais. »

Les efforts du CICR visent à réduire autant que possible l’exposition des personnes déplacées aux maladies d’origine hydrique. Dans de nombreux endroits, les déplacés n’ont d’autre choix que de consommer de l’eau de surface stagnante ou de puiser de l’eau directement dans le Nil.

« L’eau non traitée peut provoquer des maladies telles que la diarrhée, l’hépatite, le choléra ou la fièvre typhoïde, qui se transmettent toutes par l’eau contaminée par des excréments humains, explique M. Suchet. Il est donc vital que les ingénieurs hydrauliciens et les autres personnels humanitaires puissent faire leur travail. »

Depuis le mois de décembre, le CICR a :

• mis en place des installations d’urgence pour assurer l’approvisionnement en eau potable de plus de 22 000 personnes déplacées à Malakal, Bentiu, Awerial, Wunrock et Juba ;

• remplacé un réservoir d’eau endommagé et réparé une pompe submersible sur un forage dans une prison hébergeant 1 400 détenus ;

• rénové les installations d’approvisionnement en eau, fourni régulièrement de l’eau potable, construit des latrines et mis en place des tentes pour accueillir des patients dans deux grands hôpitaux, à Juba et Malakal.

En tant qu’institution neutre et strictement humanitaire, le CICR s’emploie par ailleurs à soigner les personnes blessées dans les combats et à fournir aux déplacés des vivres et d’autres articles de première nécessité. Il aide également les membres des familles dispersées par la violence à rétablir le contact entre eux. En diverses occasions, il a en outre rappelé aux parties au conflit leurs obligations en vertu du droit international humanitaire.

Auteur de l’article : Agence-Presse

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